
Il a fallu faire très vite pour aller plus loin. Pendant la période « télégraphe », un terme a été inventé « le dernier kilomètre » ou «le dernier mile ». En effet, le télégraphe a changé la donne, mais tout le monde n’habitait pas à proximité d’une station télégraphique. Les derniers kilomètres devaient être parcourus par quelqu’un à vélo, à cheval ou à pied. Cette façon de faire allait changer complètement le business model de toute la filière des télécoms et juste dernière des TIC. Au XXe siècle, au début des télécoms, tout était réglementé et le dernier kilomètre revenait à la « société des télécoms », en général, publique et administrative. Avec l’explosion des télécoms, vers les années 80, le dernier kilomètre était mis aux enchères et les États commençaient à se désengager de ce secteur. Les enchères rapportaient de bonnes sommes. Avec le mobile, la fréquence augmente de prix et la vente aux enchères pour les différentes générations -3 G, 4 G et bientôt la 5 G, ramenaient pour le trésor public des sommes colossales.
Pour notre part, nous avons utilisé à moitié le dernier kilomètre lors de l’introduction de l’Internet et des ISP où certains avaient le Dslam à l’intérieur des unités d’Algérie Télécom, entreprise de monopole par excellence. Cela n’a duré qu’un temps, la force et la puissance de cette entreprise publique ont fini par balayer l’ensemble des ISP. Avec plus d’un soixante au début de l’aventure, aujourd’hui il n’en reste qu’un seul ISP privé sur le marché algérien. Et cela c’est dommage pour l’écosystème des IT.