Le Centre National de Prévention et de Sécurité Routière a organisé ce mercredi, en partenariat avec l’équipementier suédois Ericsson, un séminaire, placée sous le haut patronage du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales, consacré au rôle des TIC en matière de sécurité sur les routes sous le thème:« les TIC, une réponse efficace à l’insécurité routière ».
Cette journée a vu la présence de la représentante diplomatique du royaume de Suède, Mme Marie-Claire Swärd Capra, et M. Ahmed Naït El-Hocine, directeur général du Centre national de prévention et de sécurité routières –CNPSR-, en présence de différents représentants des départements ministériels et acteurs des secteurs publics et privé concernés par la sécurité routière. «Pour la première fois depuis 5 ans, le nombre de décès causés par les accidents de la route est en léger recul, à moins de 4.000 en 2016», dira Naït El-Hocine lors de son speech tout en précisant que «une amélioration certes est ressentie, mais elle demeure nettement insuffisante et impérativement perfectible au regard des pertes de vies humaines déplorées, de l’incidence financière de la prise en charge médicale des blessés ou encore des dommages matériels occasionnés».
Et pour mieux expliquer ses propos, il dira que « les principales causes des sinistres routiers sont dus au facteur humain à hauteur de 96%, en raison du non-respect du code de la route, des dépassements dangereux, de l’excès de vitesse ou encore la somnolence au volant, et dont sont majoritairement responsables les jeunes âgés entre 18-29 ans». « Nous avons eu 213 morts sur les routes en Suède en 2016 et notre pays ambitionne d’aller vers le Zéro mort en 2020 à travers d’une stratégie gouvernementale basée sur les transports intelligents » devait dire l’ambassadrice de la Suède lors de son speech d’ouverture.
« Les TIC ont un rôle important à jouer dans l’amélioration de la sécurité routière » dira Abdou, représentant d’Ericsson Algérie. Ericsson, en tant que concepteur de solutions TIC, envisage de contribuer efficacement à l’amélioration de la sécurité routière en présentant le «Connected Traffic Cloud», une plateforme Cloud qui permet le partage de données en temps-réel sur les conditions du trafic entre les véhicules connectés et les autorités de régulation routière », explique Abdou. Il expliquera qu’a travers la plateforme, « les autorités routières ont non seulement accès aux données utiles pour la gestion du trafic mais également la possibilité de communiquer aux conducteurs les alertes qui pourraient certainement sauver leur vie ».
Aujourd’hui, les autorités de la circulation dépendent de sources d’information relativement limitées, comme les capteurs routiers et les caméras, et utilisent plutôt des moyens de communication de masse pour alerter les conducteurs. Pendant ce temps, les conducteurs utilisent de plus en plus des applications et conduisent des voitures qui génèrent énormément d’informations utiles.
Grace à la plateforme Cloud, les applications Internet, l’infrastructure routière et plus encore – permettront aux autorités de communiquer avec les transporteurs et les conducteurs et avoir rapidement des informations en cas de congestion ou d’accidents. Malgré leur rôle crucial permettant le transport de biens et de personnes, les véhicules sur la route sont responsables de 1,24 millions de morts dans le monde chaque année, selon l’OMS. Bilan auquel vient s’ajouter le coût de la congestion du trafic, qui est calculé en additionnant le carburant et le temps gaspillés ainsi que des coûts plus importants encore pour les entreprises.
D’un autre côté, créer de nouveaux moyens de communication pour les conducteurs, les passagers et les voitures connectées permettra de soutenir des business models innovants pour les startups et permet de nouvelles sources de revenus.