Lors de la conférence virtuelle Saat Hiwar, organisée par le Conseil supérieur de la jeunesse, le ministre de l’Économie de la connaissance, Noureddine Ouadah, a révélé une progression notable du nombre de projets innovants déposés par les étudiants algériens. En 2024, ce chiffre a augmenté de 40 %, traduisant un dynamisme sans précédent et un soutien institutionnel renforcé à l’innovation et à l’entrepreneuriat étudiant. En un an, ces initiatives sont passées de 6 000 à 9 000, illustrant un engouement inédit pour l’entrepreneuriat et l’innovation en Algérie.
Un écosystème de l’innovation en plein essor
Face à cet engouement sans précédent, le gouvernement a mis en place un dispositif d’accompagnement renforcé. Le comité national de labellisation des startups et incubateurs a ainsi doublé la fréquence de ses réunions pour répondre à la demande croissante. Cette dynamique positive s’explique par plusieurs facteurs dont un soutien institutionnel fort. En effet, le ministère de l’Économie de la connaissance multiplie les initiatives pour encourager l’entrepreneuriat étudiant, en diversifiant les sources de financement et en facilitant l’accès aux marchés publics. D’un autre côté, la création de nouveaux pôles d’innovation, à l’image du Centre d’innovation d’Annaba, offre aux jeunes entrepreneurs un environnement propice au développement de leurs projets. Et enfin, la création de la synergie entre le ministère de l’Économie de la connaissance et le ministère de l’Enseignement supérieur permettra de mieux orienter les étudiants et de favoriser la création de startups innovantes.
Des perspectives prometteuses
Les perspectives pour l’avenir sont encourageantes. Le gouvernement prévoit de lancer une plateforme numérique dédiée à la mise en relation des startups avec les entreprises publiques et les investisseurs. Cette initiative permettra de créer un écosystème dynamique et de favoriser l’émergence de champions nationaux.
Malgré ces progrès, plusieurs défis demeurent. Le financement à long terme reste une priorité, car, malgré la multiplication des fonds publics et privés, des mécanismes durables sont nécessaires pour soutenir la croissance des start-up. Par ailleurs, la formation des entrepreneurs doit être renforcée, leur réussite étant étroitement liée à la qualité des programmes en entrepreneuriat. Enfin, l’accès aux marchés internationaux est essentiel : les start-up algériennes doivent pouvoir s’exporter et saisir les opportunités du marché mondial.
L’Algérie est en train de se doter d’un écosystème de l’innovation dynamique et prometteur. En soutenant l’entrepreneuriat étudiant et en facilitant l’accès au financement, le gouvernement contribue à créer les conditions d’émergence de nouvelles entreprises innovantes, capables de transformer l’économie du pays.