26 mars 2025

Le col Djamel Benredjem au Forum Ech Chaab Augmentation des infractions liées aux TIC 

«Nous ne sommes ni l’ANSII ni un Cert » explique le colonel Djamel Benredjem, directeur du Centre de prévention et de lutte contre la criminalité informatique et la cybercriminalité (CPLCIC) situé à Bir Mourad Rais, lors du Forum organisé par le quotidien « Ech Chaab » en ses locaux.
Le colonel Djamel Benredjem donnera une conférence où il expliquera ce que fait le CPLCIC, crée par la loi n°09-04 du 5 août 2009, portant règles particulières relatives à la prévention et à la lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication, en disant au début que « la cybercriminalité est l’une des formes de criminalité qui connaît actuellement une forte croissance » en ajoutant que « les criminels exploitent la rapidité et les fonctionnalités des technologies pour commettre leur activité illicite en tous points du globe tel que le piratage des données et des systèmes informatiques, vol d’identité et escroqueries ». Et pour montrer que cela augmente avec le temps, il donnera quelques chiffres. Il dira qu’en « 2015, il y a eu 751 infractions et qu’en 2016 1146 et que pour le premier trimestre de 2016, nous avons recensé 582 » tout en ajoutant que « ce sont nos chiffres et nous pensons qu’il y en a plus car beaucoup ne déclare pas les infractions ». en effet, dira-t-il « la cybercriminalité évolue à un rythme effréné suivant la même dynamique que la pénétration inéluctable des technologies dans l’ensemble des activités humaines. » tout en ajoutant que « alors que la société s’invente et évolue, parallèlement, les criminels déploient une remarquable capacité d’adaptation pour en tirer le plus grand profit. Afin de ne pas leur laisser l’initiative, il importe que l’on tente d’anticiper l’évolution pour y adapter nos moyens. »
Revenant sur Wannacry, il dira que pour « pour riposter aux cyberattaques, les forces de l’ordre sont contraintes de se mettre au niveau techniquement et de développer des outils dans le cadre de la loi ». pour cela, il citera mais aussi affichera sur le tableau présent, la Loi n° 09-04 du 14 Chabane 1430 correspondant au 5 août 2009 portant règles particulières relatives à la prévention et à la lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication ainsi que le 252-15. Pour lui, il faut qu’il y ai de la prévention et de la sensibilisation dans ce domaine car dit-il il faut « réduire le champ de manœuvre des réseaux criminels, faire de la veille et d’exiger une coopération pour contrôler et maîtriser le monde virtuel, devenu un espace propice pour les réseaux criminels dans le contact, la propagande et le recrutement» tout en faisant l’analogie avec la disponibilité des gendarmes sur les routes et autoroute. Il mettra le doigt sur le fait que l’Internet est mondial et si les technologies modernes ont radicalement modifié les modes de vie, de nouvelles formes de crimes et délits s’appuieront sur elles. En effet, les réseaux numériques facilitent le passage à l’acte avec de nombreux avantages comme la discrétion, l’impression d’anonymat, la démultiplication des infractions, le caractère international, et la fugacité des preuves. Il ajoute que pour ouvrir une enquête judiciaire les adresses Ip concernent souvent plusieurs Etats, ce qui complique encore plus les choses même si dira-t-il que l’Algérie a ratifié le traité arabe sur la cybercriminalité mais pas encore celui de Budapest ni celui de Malabo.
A la question de savoir si le CPLCIC est une sorte d’ANSII –Agence national de sécurité des systèmes d’information- ou un Cert – Computer Emergency Response Team-, il dira que « nous ne sommes ni une Ansii ni un Cert, la Gendarmerie nationale ne se contente pas d’observer et d’analyser mais mène depuis plusieurs années un combat sans merci à travers des actions de prévention et de répression. » tout en ajoutant « et de sensibilisation. D’ailleurs, je suis en face de vous ».
Le Monde se connecte de plus en plus et les nouvelles technologies entrent, de plus en plus, dans notre quotidien avec comme conséquence plus d’infractions et la lutte contre les attaques devient plus complexe.

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