A cet effet, l’INI avait lancé un appel à tutoriaux destiné tant aux enseignants chercheurs et autres experts nationaux qu’étrangers afin d’ouvrir un débat qui engloberait expérience, explication, expertise et modes procéduraux face aux périls qui émanerait des systèmes d’informations et de communication en réseau.
Pour l’INI, «l’objectif attendu de cette manifestation est de rassembler les professionnels du domaine au travers du savoir des universitaires, de l’expertise des constructeurs et des compétences de l’entreprise pour exposer les avancées techniques dans le domaine et débattre des solutions optimales à retenir en considération des différents aspects de notre environnement social et technologique». Et de souligner que «les nouvelles technologies offrent de nouveaux services avec des exigences nouvelles en matière de sécurité informatique. Les réseaux sans fil, la voix IP, le commerce électronique, les bases de données et les systèmes d’information nécessitent de nouvelles fonctions de sécurité». Un programme a été dressé et sera réparti sur une période de deux jours qui comportera chacun 3 à 4 sessions durant lesquelles différents intervenants, notamment des chercheurs, des universitaires, des experts en sécurité, retraceront les différents types de menace auxquelles est susceptible de s’exposer l’Algérie si elle ne s’en prémunit pas à temps. Il s’agira en fait d’éveiller les consciences et de leur faire réaliser ce que peut coûter à une administration, une entreprise, voire à un gouvernement tout entier une vulnérabilité en matière de sécurisation des données et des flux de données qui transitent sur les réseaux Internet et Intranet locaux. Pendant deux jours donc, les sessions d’étude de la 3e école d’informatique de printemps traiteront de la sécurité sur Internet, de la cryptographie, où une comparaison entre les algorithmes de cryptographie avec simulation d’une attaque exhaustive sera menée, des plates-formes sécurisées, des différents protocoles de sécurité, la protection des bases des données ainsi que celle des systèmes d’information et, enfin, de e-commerce. Il y a lieu de préciser que la dernière journée de cette école sera sanctionnée par un programme culturel avec au menu un dîner de gala et une excursion.
Pour en revenir aux animateurs de ces journées, ils sont issus des universités algériennes de diverses wilayas, y compris de l’INI lui-même, mais aussi des universités et centres de recherche français, suisse, malais, anglais et américain.
«Le monde académique a pris conscience de la nécessité de sensibiliser les générations de demain à la sécurité informatique. Il s’agit de mettre l’accent sur les risques liés à de mauvaises utilisations ou gestion des systèmes informatiques. La majeure partie des incidents pourrait être évité si les notions élémentaires de sécurité étaient connues», avertit l’INI.
Enfin, l’école informatique de printemps qu’a institué l’INI ambitionne chaque fois de rassembler «la communauté informaticienne universitaire nationale et internationale et celle des industriels» afin de «consolider les échanges existants avec les établissements universitaires et les partenaires industriels». La dernière édition remonte à juin 2004 avec pour thème «l’Informatique industrielle».