Dans le monde de l’entreprise, les TIC sont sous- développées. Et la règlementation y est pour quelque chose. Les entreprises algériennes doivent développer les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour rester compétitives dans un marché de plus en plus concurrentiel.
Le gouvernement a décidé, il y a quelques jours, de retirer de l’APN -Assemblé populaire nationale- le nouveau projet de loi régissant le secteur de la Poste, des Télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (TIC). Cette décision, l’Exécutif l’avait formulée dans une correspondance qu’il avait transmise au Parlement. Ce texte de loi avait été soumis au bureau de l’APN en février dernier. L’APN l’avait examiné en avril sans pour autant l’adopter. Le texte avait soulevé une vive polémique entre l’ex-ministre en charge du secteur des TIC et la présidente de l’autorité de régulation. L’Arpt n’a pas apprécié les dispositions contenues dans cette loi en projet, affirmant que le texte en question, conduira, s’il est adopté par le Parlement, à un « affaiblissement » de la régulation.
Elle avait également précisé que les résultats auxquels conduirait l’adoption du projet de loi seraient notamment « l’exclusion de certaines activités relatives à la poste et aux télécommunications du champ du contrôle et de l’arbitrage » et « l’atteinte à l’unité de la régulation et à sa cohérence » « Le projet de loi conduira aussi à un recul du principe de la régulation indépendante consacré depuis l’an 2000» et à la division artificielle des marchés de la poste et des télécommunications ». L’Arpt a expliqué que le projet de loi se proposait d’apporter des « modifications substantielles à la loi 2000-03, du 5 août 2000, (fixant les règles générales relatives à la poste et aux télécommunications) dans les volets institutionnel (la régulation) et technique appelé à être modifié au regard des évolutions technologiques du secteur ». Evolution ? Le secteur des TIC est appelé à évoluer, à se développer davantage et à faire des émules. S’il n’arrive pas à se métamorphoser et profondément, le reste ne suivra pas. Au-delà des questions liées à la régulation et qui sont tout à fait légitimes, dans un pays en mutation économique, le projet en question était nécessaire. Il aurait permis de mettre à niveau une législation « vieillissante », dépassée. L’on sait qu’il y a des obstacles d’ordre législatifs qui obstruent le développement des TIC, de manière générale. Si la monétique ne marche pas, c’est en partie, à cause de manque de lisibilité dans le législatif. Dans le monde de l’entreprise, les TIC sont sous- développées. Et la règlementation y est pour quelque chose. Les entreprises algériennes doivent développer les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour rester compétitives dans un marché de plus en plus concurrentiel. C’est là le propos de Redouane Hamza, PDG d’Alstair, une compagnie canadienne basée à Montréal. Il s’exprimait au cours d’une conférence organisée par Care et qui a pour thème : « quelle infrastructure et système d’information pour l’entreprise algérienne », tenue lundi dernier à Alger. L’expert a expliqué que les entreprises nationales aussi bien publiques que privées accusent un déficit chronique en matière d’information.
Et cela n’est pas sans conséquences sur la prise de décision et sur la gestion des processus opérationnels.
Redouane Hamza a estimé qu’en Algérie, et après quatre décennies (40 ans) de planification et la mise en place de centaines de plans directeurs informatiques, nos entreprises n’ont pas de véritable stratégie de communication.
Or,a-t-il ajouté, l’information est une valeur marchande et sa circulation est créatrice de richesses. L’expert a appelé à une réflexion autour de cette question. L’idée est d’élaborer des stratégies dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC) d’autant, a t-il dit, que la volonté des pouvoirs publiques existe pour remédier à ces lacunes et aller vers plus de transparence.
A l’évidence, le développement des TC ne se mesure pas au nombre de connectés sur les réseaux sociaux, les enjeux sont beaucoup plus importants que cela.