Belhamdi part alors qu’il n’a même pas organisé une seule conférence de presse depuis sa venue. Il part dans des circonstances particulières : on ne saura jamais pourquoi. Au fond, maintenant, qu’importe la raison, Mehemel Azouaou lui succède. Il vient de Mobilis où il a accompli, dit-on, un travail appréciable.
Il va tenter d’insuffler un dynamisme nouveau au groupe où il y a beaucoup à faire. Il doit trouver les mots justes pour qu’il garde son homogénéité.
Un groupe qui doit relever des défis et ne pas se contenter d’effets d’annonce. Un groupe qui doit apprendre aussi à communiquer avec son environnement extérieur (la presse, les clients via les Actel). Algérie Télécom se trouve, aujourd’hui, à la croisée des chemins. Elle se doit d’opérer des choix et de prendre des options pour pouvoir prétendre à une position de premier plan.
Elle doit faire des choix structurels et adapter son organisation de sorte à assurer une plus grande réactivité et une meilleure prise en charge de ses clients.
Loin de ce tumulte, le ministère des PTIC tente de garder le cap. Selon nos informations, il compte organiser des journées d’études sur le développement de contenu : enjeux et perspectives au Cyber Parc de Sidi Abdellah les 11 et 12 avril en cours.
Une opportunité pour établir un état des lieux mais surtout aboutir à des recommandations qui nous l’espérons ne seront pas rangées dans les tiroirs ou éparpillées sur les bureaux poussiéreux du ministère. Mais, même si ce thème est stratégique, le ministère ne va-t-il pas mettre la charrue avant les bœufs ? Les Algériens souffrent encore de fréquentes coupures et d’une connexion Internet qui laisse à désirer. Ils l’attendent comme jadis, ils attendaient l’eau dans les robinets : ça nous rappelle une chanson rigolote de «Salah Ougrout» qui dit : « ja elma noud tamer! ». Faudra-t-il chanter aujourd’hui, « ja linternet, noud atnavigui ». Internet sans un bon débit, ce n’est intéressant pour personne.
Il faut faire le saut qualitatif. Pour finir, nous serons attentifs sur les annonces et les thèmes qui seront débattus lors du Sicom qui a lieu en ce moment à la Safex. Les organisateurs ont promis un salon professionnel qui sera une vitrine de l’offre des TIC dans notre pays. Un rendez-vous incontournable pour les acteurs qui vont non seulement déceler les tendances mais être en contact direct avec les clients et fournisseurs. L’Algérie a besoin de salon crédibles plutôt que d’un « salon comptoir » pour attirer aussi les investisseurs à la recherche d’un business prospère et gagnant.
L’Algérie a le potentiel pour jouer dans la cour des grands mais il faudrait aller en conquérant car à l’image d’une équipe de football qui doute, elle ne pourra jamais gagner.