14 février 2025

Une plate-forme technologique sur les autoroutes du ciel…

Le nouveau terminal de l’aéroport international d’Alger a pour objectif d’offrir à la capitale une belle vitrine. L’Etat a consenti des efforts considérables pour son financement. Il a dégagé 24 milliards de dinars sur concours définitif de l’Etat suite à une tentative infructueuse de mise en concession. Des équipements de dernière génération ont été installés. C’est en effet la première fois que l’Algérie se lance dans la construction d’un terminal de cette envergure et aux standards internationaux (passerelles télescopiques pour un accès direct aux avions, matériels de sûreté de dernière génération). L’Etat a énormément investi dans les équipements modernes tels que le système CUTE (Commun User Terminal Equipment) avec le système de réservation Résa, tout ce qui est biométrique (accès pour le personnel et les employés de l’aérogare) avec utilisation de cartes avec empreinte digitale, les scanners pour les bagages…
La sécurité biométrique est une technologie de plus en plus prisée par les sociétés souhaitant augmenter la sécurité sur le lieu de travail. En effet, le nombre d’entreprises ayant recours aux techniques d’identification biométrique connaît une croissance importante depuis quelques années. Pour la garantie d’une sécurité biométrique efficace et facile d’utilisation, plusieurs procédés sont mis à leur disposition et dont on peut citer la reconnaissance faciale, l’identification de la morphologie de la main, la reconnaissance digitale et celle de l’iris. Un matériel biométrique ou à reconnaissance biométrique est capable d’identifier des personnes en se basant sur une analyse mathématique de leurs caractéristiques biologiques telles que l’empreinte digitale, la rétine et les empreintes vocales.
{{Grande préparation et formation à l’EGSA Alger}}
L’aéroport a reçu des scanners EDX (détection par l’analyse dispersive en énergie) : des détecteurs d’explosifs en rayons X Gama. Très peu d’aéroports en sont équipés dans le monde. Ils sont encore au niveau des EDS (Explosif Detection System). Tous ces équipements vont donner de la valeur à cette aérogare. Le programme de test s’est décomposé en deux phases : une préliminaire qui a été consacrée au fonctionnement du Centre de contrôle opérationnel (CCO) durant laquelle a été vérifiée l’opération de chaque process au niveau des départs et arrivées. La deuxième phase est destinée à tester un vol «départ» et un vol «arrivée», en vraie grandeur avec des passagers. C’est en fait la plus importante. Elle a consisté à tester l’ensemble du cheminement du passager, à savoir dès son arrivée dans l’enceinte aéroportuaire jusqu’à son embarquement et vice versa. Deux sessions de formation et de familiarisation des opérateurs, en l’occurrence les services de la Police aux frontières et de la Douane, aux systèmes EDX (Explosive Detection X-Ray), avaient été prodiguées par le fournisseur de scanners de dernière génération. La première action s’est déroulée du 25 au 27 avril 2006 et la seconde session s’est étalée du 30 avril au 3 mai 2006. Le fournisseur a initié une visite pour voir de visu les équipements que ces opérateurs utiliseront dans quelques mois. L’EGSA Alger a formé 1 389 agents, avec 100 actions de formation et qui sont classées comme suit : 224 agents avec 58 actions à l’étranger et 1 165 agents avec 42 actions pour la formation en Algérie.
Cegelec, groupe international qui intègre des services technologiques aux entreprises et aux collectivités, s’est vu confier l’ensemble des travaux d’aménagement électrique et informatique du nouveau terminal de l’aéroport international Houari Boumediene d’Alger. Ce contrat, d’une vingtaine de millions d’euros, comprend l’ingénierie, la fourniture, l’installation et la mise en service de tous les équipements électriques, informatiques et de sûreté aéroportuaire du terminal.
Cegelec mettra notamment en place l’ensemble des systèmes informatiques du nouveau terminal : réseau informatique (LAN), système FIDS (Flight Information Display System), CUTE (Common Use Terminal Equipment), MIS (Management Information System) et SRB (Système de réconciliation des bagages). En matière de solutions de sûreté aéroportuaire, Cegelec est chargé du contrôle d’accès et de la vidéosurveillance.
{{Croissance continue du trafic aérien}}
Le nouveau terminal de l’aéroport Houari Boumediene répondra à la croissance continue du trafic aérien tant national qu’international. Le nouveau terminal permettra d’accueillir, sur une superficie de 82 000 m², plus de 6 millions de passagers par an dans des conditions de confort et de sécurité équivalents aux plus grands aéroports internationaux.
Tout doit être mis aux standards internationaux d’autant plus que l’aéroport d’Alger reçoit une mission de suivi d’audit de sûreté de l’OACI. Cette mission devrait évaluer le niveau de conformité aux normes et pratiques recommandées établies par l’organisation, notamment celles de l’annexe 17, de même que la prise en charge sur le terrain des dernières recommandations observées lors de l’audit réalisé en décembre 2004.
La gestion a été attribuée à l’entreprise Aéroports de Paris (ADP). L’ensemble se compose de douze postes de stationnement d’avions, dont deux dédoublés et dédiés aux gros porteurs. Le parking automobile peut accueillir plus de 2 000 véhicules. Signé en avril dernier, le contrat d’ADP avec les autorités algériennes, d’une durée de trois à cinq ans, stipule, en outre, que la firme doit assurer la formation du personnel. La rémunération d’ADP sera décomposée en deux parties : une fixe qui servira aux salaires du personnel, et une partie variable en fonction des performances obtenues.
Le transport aérien est une activité en développement et qui restera en développement durable en raison des modes de vie, de la mondialisation et de l’évolution des affaires. Aujourd’hui, les aéroports prennent une dimension économique sans précédent. Lieux d’atterrissage, ils sont aussi des zones de transit offrant de multiples services aux passagers. Les grands hubs mondiaux (Heathrow à Londres, Francfort en Allemagne et Roissy-Charles-de-Gaulle à Paris), ces «n?uds» de correspondance sont des carrefours de lignes nationales, continentales et intercontinentales. Ce qui convainc le voyageur en dernier lieu, c’est la praticabilité de l’aéroport, les services offerts, le «hub» dans lequel il a passé le temps le plus plaisant et le moins fatiguant entre deux avions.
{{Internet sans fil sous d’autres cieux}}
Sous d’autres cieux, les passagers peuvent se connecter à Internet en Wi-Fi. Les heureux possesseurs d’un ordinateur portable équipé d’un modem Wi-Fi n’auront qu’à ouvrir leur navigateur Web pour que s’affiche le portail de l’aéroport, qui comporte une passerelle vers l’Internet. Pourquoi l’Algérie devait avoir ce nouveau terminal ? En premier lieu, il fallait que notre pays soigne son image de marque d’autant plus qu’il veut améliorer ses performances touristiques. De plus en plus d’investisseurs et de voyagistes s’intéressent à l’Algérie, considérée comme une destination prometteuse même si le nombre d’étrangers venant dans un cadre purement touristique reste faible. Le grand rush est constaté pendant la saison estivale où la communauté algérienne installée à l’étranger opte pour des vacances balnéaires, en plus d’une forte demande interne. Ensuite, parce que l’ancienne infrastructure ne pouvait plus absorber le flux, de plus en plus grand, des arrivées surtout en période estivale où les Algériens qui habitent l’Europe viennent en masse passer leurs vacances ou voir leurs familles.
Il y a aussi le retour de plusieurs compagnies aériennes avec des avions de nouvelle génération (Air France, Lufthansa) et d’autres qui ont ouvert une ligne régulière (Qatar Airways, Aigle Azur, British Airways). Pour le réseau international, l’EGSA Alger a prévu 10% de croissance et le nouveau terminal va y contribuer fortement. Il n’est pas exclu que d’autres compagnies mettent à profit l’ouverture du nouveau terminal pour venir sur ce marché. La compagnie nationale Air Algérie pourra aussi desservir le Canada l’année prochaine surtout après que l’Algérie et le Canada eurent parvenu à un accord sur le transport aérien.
Enfin, l’aéroport international d’Alger figure parmi les grands chantiers programmés par les pouvoirs publics pour le secteur des transports au même titre que le métro d’Alger, les projets de tramway à Alger, Oran et Constantine ou encore l’électrification des voies ferrées de la banlieue d’Alger.

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