12 février 2025

Surfer sur des rêves, voguer à l’infini…

« Le MSAN est une technologie révolutionnaire de proximité. » Voici une déclaration fracassante des cadres d’Algérie Télécom en déplacement à Sétif. Nous avons déjà écris dans cette même chronique que le Msan sonne bien à l’oreille. On nous parle continuellement de technologies et de promesses d’un monde meilleur mais au fond, le citoyen affronte toujours les mêmes problèmes. Les Actels ont refait la peinture, ont revu le décor qui est plus soigné et plus épuré et acheté de nouvelles imprimantes pour établir la liste des factures impayées. Les réclamations sont traitées avec lenteurs. Le citoyen a le sentiment qu’il n’est utile que pour casquer. Le « chantage à la coupure » est par ailleurs devenu une constante dans la stratégie d’Algérie Télécom. La relation clients ? Connaît pas ou si peu. Et c’est justement là que le bât blesse. Les PDG se succèdent mais on a l’impression que c’est inopérant. Mehemel Azouaou  a été nommé à ce poste en avril dernier. Cependant, il se veut un homme discret qui ne fait aucune déclaration à la presse. Depuis son installation, les journalistes n’ont pas eu le plaisir de le rencontrer dans une conférence de presse. Il faut l’attendre au tournant lors d’un salon des télécoms, répliquent les sceptiques. Peut être pourra-t-on lui arracher une petite phrase…D’autre part, la World Wide Web Foundation vient de publier les résultats de son premier Web Index pour l’année 2012 sur l’usage et l’impact du web. Cet indice, réputé le plus fiable au monde n’a pas audité l’Algérie, mais a classé la Tunisie à la 30e place mondiale et la première au niveau africain, alors que le Maroc occupe la 10ème en Afrique et la 50ème place mondiale. Que faut-il en déduire de cette information ? Nous ne devons pas considérer la connectivité comme une fin en soi. Les enjeux touchent aussi à la fabrication des équipements et au développement des logiciels sans lesquels nous serons toujours considérés comme de bons consommateurs sans plus. Il faut réfléchir à un point de départ d’une autre étape de l’utilisation et du développement des TIC en Algérie. En réalité, de nouvelles façons de vivre, travailler, se divertir, s’informer, se former, communiquer, contracter, produire et commercer sont en train de se constituer, prouvant qu’avec cette «nouvelle économie» issue de l’avènement de l’Internet et du commerce électronique, nous sommes en même temps les témoins de la naissance d’une nouvelle société, celle de l’information. Les responsables doivent être mis en face de leurs obligations. Avec ce type d’étude, ils ne pourront pas dire « nous ne savions pas » ou « nous ne pouvions pas ». La réponse de la plupart des citoyens serait alors, « vous ne vouliez pas ». Orange a déclaré que les 10 principales villes françaises seront couvertes en 4G dès l’été 2013, soit 6 mois après le lancement de son offre commerciale. La vitesse sera dix fois celle de la 3G. Et nous et nous, à quelle vitesse allons nous reculer ?   Nedjma tente de croire au miracle en aidant ses abonnés à rester en relation avec leurs contacts même quand ils ne sont pas connectés et lance en exclusivité son nouveau service inédit et gratuit DIMA+ et en vulgarisant le «Pack N’ternet ». Une politique des petits pas car faute de mieux, les Algériens garderont la tête dans les étoiles. Qui leur en voudra d’avoir voulu capter un peu de lumière ?

Une réflexion sur « Surfer sur des rêves, voguer à l’infini… »

  1. ils auront beau changer d’équipement celui ci ne fonctionnera bien que si l’environnement ( le reseau urbain) est fiable . Acheter des équipements est à la porté de n’importe quel individu (ce n’est qu ‘une question d’argent pas plus) ,mais fiabiliser le reseau telephonique urbain reléve de la bonne gestion et de la compétence des ressources humaines de l’entreprise or le probléme se trouve à ce niveau ( ils veulent faire marcher une « mercedes  » avec du charbon). à bon entendeur salut;

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