27 avril 2025

De l’analyse à la pratique

La société de l’information et de la connaissance, la complexité accrue et la vitesse des changements sont tels qu’il est nécessaire que chacun continue à apprendre et à évoluer, même après le parcours scolaire. Et c’est dans une ambiance algéroise à l’intérieur de l’immense dôme de la Grande Poste d’Alger, de style néo-mauresque, que s’est tenue la conférence de présentation du portail « El Mouwatin ».
C’est à M. Hocini, cadre au MPTIC, qu’échoit la lourde tâche d’expliquer un site et de surcroit un portail « en direction du citoyen » ou comme ce dernier le dit souvent, « un facilitateur ». Le portail « www.elmouwatin.dz » est « un guichet unique »  destiné à montrer au citoyen l’ensemble des démarches administratives et pouvoir introduire de la transparence, donc instaurer de la confiance entre l’administration et le citoyen. La mise sur le marché d’un portail est une avancée énorme. D’ailleurs, son chef de projet, M. Hocini a, au cours de l’exposé, parlé de 6 ministères au début en passant à 14 et « finalement aujourd’hui, il y a 20 ministères qui nous ont rejoints ».  Même si pour certains ce n’est qu’un site, « elmouwatin » est avant tout un portail officiel, un site documentaire dédié aux formalités administratives. Cette étape a pour but d’améliorer l’offre de services numériques destinée aux citoyens. Cette démarche clair du MPTIC prouve qu’elle va travailler pour l’économie de la connaissance sans oublier d’investir dans les hommes et les compétences avec comme objectif stratégique de faire entrer la jeunesse dans l’ère numérique. Comme le dit M. Hocini, « c’est la version 1 que nous vous présentons ». En une phrase, la version 2 améliorera la qualité des sites web existants en offrant plus de services aux citoyens en particulier dans les domaines de la transparence publique, de la démocratie locale ou encore des e-services et « développer l’accessibilité et l’interopérabilité des services en ligne entre les différents services publics », explique-t-il. Il va de soi que pour la version 2, les procédures administratives seront normalisées et les processus internes optimisés. Pour une meilleure intégration et un bon échange d’informations, le système doit générer des fichiers standardisés d’échanges, fichiers qui sont de surcroît adaptés aux normes et standards d’aujourd’hui.
L’introduction de ce portail à destination du citoyen traduit le souci des autorités d’améliorer les prestations aux citoyens, et le choix des TIC et de l’internet n’est pas fortuit car ces outils correspondent au mode de vie de nos citoyens. Question chiffres, « il y a à aujourd’hui plus de 160 mesures administratives dans beaucoup de domaines et qui sont validés par les administrations respectives et que ce nombre atteindra les 400 à fin décembre de cette année », conclut M. Hocini avant d’ajouter qu’« elmouwatin n’est pas seulement un site mais c’est toute une organisation, personnel, ingénieurs sans oublier la formation ». Au vu de la démonstration, le gain de temps et d’efficacité pour le citoyen est remarquable. Cela veut dire tout simplement que la démarche est bonne. D’ailleurs, Moussa Benhamadi, lors de la session des questions réponses, a répondu à la question sur les points d’accès à Elmouwatin qu’« une des actions dans le plan d’action est d’installer des points d’accès à l’Internet dans des lieux publics [poste, Apc…] pour fournir un accès abordable à l’Internet ». En effet, des efforts supplémentaires seront nécessaires pour faire face aux problèmes de ceux qui risquent d’être exclus de la société de l’information. Dans un monde de native-digital, des terminaux ou des bornes permettant d’accéder à l’Internet devraient être installés partout dans les lieux publics – Poste, APC, Bibliothèques, Ansej,  écoles- afin d’assurer un accès pour tous et pour que tous puissent avoir l’information. Revenant sur Elmouwatin qui est avant tout un « facilitateur » et allant plus loin, Moussa Benhammadi met l’accent sur « le développement de services, d’applications et de contenus mais aussi infrastructure à large bande ». Pour cela, il faut stimuler l’utilisation de l’Internet par l’accès électronique aux services publics, la santé en ligne, le contenu numérique, accélérer le commerce électronique car la connaissance des nouvelles technologies de l’information constitue une première condition pour pouvoir participer à la société de la connaissance. Moussa Benhamadi résume en disant que « les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont l’occasion de simplifier et de resserrer les relations entre administration et usagers ».  A chaque époque son challenge à relever. Aujourd’hui, ce n’est pas les cybercafés mais comment le citoyen peut utiliser les outils des TIC pour son bien être?.
L’introduction des MNVO
Avec les réponses du ministre des PTIC, il semble que l’on s’achemine vers la solution des 3 opérateurs mais Moussa Benhamadi introduit le concept MNVO en disant que nous pouvons aller vers des MnVO sans donner trop d’explications. Il semblera que rapidement nous allons avoir sur le marché des cartes SIM « Algérie Poste ».  Le MNVO est un opérateur mobile qui ne possède pas d’infrastructure. Un opérateur de réseau mobile virtuel, également connu sous le sigle MVNO pour l’anglais Mobile Virtual Network Operator, est un opérateur de téléphonie mobile qui, ne possédant pas de concession de spectre de fréquences ni d’infrastructure de réseau propres, contracte des accords avec les opérateurs mobiles possédant un réseau mobile pour leur acheter un forfait d’utilisation et le revendre sous sa propre marque à ses clients.  Ces opérateurs mobiles dits « virtuels » n’ont à supporter ni licence ni réseau. Des avantages très convoités.

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