L’Assemblée Populaire Nationale (APN) a récemment mis en lumière le rôle capital des incubateurs universitaires dans l’édification d’une économie algérienne basée sur la connaissance et le développement durable. Lors d’une journée parlementaire dédiée à ce sujet crucial, l’accent a été mis sur la nécessité de transformer le savoir académique en projets économiques concrets et générateurs d’emplois. Cette initiative s’inscrit pleinement dans la vision des pouvoirs publics de faire de l’université un acteur clé de la croissance nationale.
Des leviers de transformation pour une économie diversifiée
Dans son allocution, lue par le vice-président Hani Ahcène, le président de l’APN, Ibrahim Boughali, a qualifié cette rencontre de « plate-forme de réflexion et d’évaluation réaliste ». Il a souligné que les incubateurs universitaires sont désormais de véritables « leviers de transformation du savoir académique en projets économiques performants ». Ces structures offrent aux jeunes une opportunité unique de s’impliquer activement dans la dynamique de développement national et de contribuer à la construction d’une économie diversifiée et durable.
M. Boughali a insisté sur l’importance de soutenir ces incubateurs en « facilitant l’accès au financement », en « allégeant les procédures administratives » et en « renforçant leurs liens avec le monde de l’entreprise ». Il a également salué la vision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour son impulsion décisive en faveur des start-up et des micro-entreprises, aujourd’hui reconnues comme des « moteurs essentiels » de création d’emplois et de croissance économique.
Des chiffres prometteurs et une stratégie ambitieuse
Bekdour Ben Attia Belkacem, vice-président de la commission parlementaire, a mis en avant les avancées significatives déjà réalisées. Il a notamment fait état de la création de plus de 200 filiales d’entreprises au sein des universités, l’attribution de 500 labels à des projets innovants et la formation à l’entrepreneuriat de 2 200 étudiants. Ces chiffres témoignent du rôle central des universités dans la valorisation de la recherche étudiante, désormais source tangible de start-up et de micro-entreprises.
De son côté, Ahmed Mir, représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a détaillé la stratégie engagée depuis 2022, articulée autour de quatre axes fondamentaux à savoir l’amélioration de la qualité de l’enseignement, le développement d’une recherche scientifique adaptée aux besoins du marché, l’ouverture de l’université sur son environnement économique et social, l’encouragement à l’entrepreneuriat universitaire. M. Mir a fièrement annoncé que plus de 124 incubateurs ont été créés à travers le pays, propulsant l’Algérie au premier rang africain et arabe dans ce domaine.
Coordination intersectorielle et soutien à l’innovation
Le représentant du ministère de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-Entreprises, Toufik Maazouz, a souligné que son département œuvre sur trois axes clés à savoir le développement d’une économie fondée sur l’innovation et le capital humain, le soutien aux start-up technologiques, l’accompagnement des micro-entreprises. Il a particulièrement insisté sur l’importance de la coordination intersectorielle, notamment avec l’enseignement supérieur, pour faire émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs.
Les parlementaires sont pleinement conscients de l’impact positif que cette dynamique aura sur le pouvoir d’achat des citoyens et l’intégration des jeunes dans le monde socio-économique. Ils considèrent le soutien à l’innovation et à la jeunesse comme une priorité législative et œuvrent à la mise en place de cadres juridiques favorables à l’entrepreneuriat.
Le président de l’APN a réaffirmé que « le développement durable que nous ambitionnons ne peut être atteint sans l’implication des énergies jeunes, le soutien à la recherche scientifique et la consolidation du rôle productif et participatif de l’université ». Cette vision est renforcée par l’augmentation du nombre de projets innovants enregistrés par les étudiants universitaires, qui est passé de 6 000 en 2023 à 9 000 en 2024, soit une hausse de 50%. Cette dynamique, qui a permis de financer des centaines de projets, démontre l’adhésion massive des universitaires à l’entrepreneuriat, promettant un écosystème de start-ups florissant en Algérie.