En pleine transition numérique, il est essentiel de considérer les risques accrus pour la sécurité des infrastructures bancaires.
Les banques d’aujourd’hui ne sont plus les forteresses physiques du XIXe siècle, mais se sont transformées en vastes systèmes d’information complexes à mesure que la numérisation progresse. Cette évolution a apporté plus de confort et d’efficacité, mais elle a aussi créé de nouvelles vulnérabilités. Les menaces, autrefois principalement financières, sont désormais souvent politiques ou idéologiques, visant à déstabiliser les États.
En pleine transition numérique, il est crucial de prendre en considération les risques associés. Les banques doivent constamment adapter leurs réseaux et systèmes informatiques pour faire face à ces menaces croissantes, mais cela engendre des coûts toujours plus élevés. La transformation numérique a également introduit des risques supplémentaires liés à l’essor des fintechs et à l’utilisation de technologies comme le cloud, qui ne sont pas conçues pour les flux critiques de l’industrie bancaire. Pourtant, ces infrastructures, souvent non sécurisées, deviennent essentielles pour les services financiers modernes.
Une tendance visible dans divers secteurs, mais ici accélérée par la désintermédiation des échanges et des paiements, qui a éliminé les tiers de confiance. Cela a ouvert la voie à de nouveaux acteurs, désormais en position stratégique dans des activités autrefois réservées à des institutions régulées, soumises à des obligations prudentielles très strictes.
Avec l’impossibilité de revenir en arrière, la responsabilité de sécuriser ces infrastructures numériques incombe désormais aux entreprises technologiques et à l’État, car elles sont cruciales pour le fonctionnement global de la société, que ce soit sur le plan économique, politique, social ou en matière de sécurité.