Le géant sud-coréen confronté à sa première grande mobilisation depuis sa création en 1938. 30 000 salariés de Samsung entrent en grève pour réclamer des augmentations et des primes. Ce conflit est symbolique pour Samsung, un des plus grands fabricants mondiaux de smartphones et de puces semi-conductrices. La filiale bénéficie d’une forte croissance grâce à un rebond des prix des puces, principal produit d’exportation de la Corée du Sud. Le syndicat espère que cette mobilisation forcera la direction à céder et à s’engager dans des négociations sérieuses.
Le syndicat national de Samsung Electronics (NSEU), représentant 30 000 salariés, a annoncé une grève illimitée débutant le 10 juillet, prolongeant ainsi une mobilisation de trois jours commencée lundi. Cette décision fait suite à l’échec des négociations avec la direction concernant les salaires et les avantages sociaux.
Cette année marque un tournant pour Samsung Electronics, qui a connu sa toute première grève en juin. Les demandes de primes et d’augmentations salariales des employés n’avaient pas été satisfaites, incitant à cette nouvelle action.
Le porte-parole de Samsung a affirmé que l’entreprise ferait en sorte de minimiser les perturbations de la production et qu’elle restait engagée dans des négociations de bonne foi. Toutefois, le NSEU a averti que la grève entraînerait une « perturbation évidente de la production » et a encouragé tous les employés à se joindre au mouvement pour protéger leurs droits et obtenir des améliorations.
Les négociations, engagées depuis janvier, restent infructueuses, les employés ayant rejeté une offre d’augmentation de 5,1 %. Le syndicat réclame également de meilleures conditions de congés annuels et une transparence des primes basées sur les performances.
Historiquement, Samsung a empêché la syndicalisation de ses employés, parfois par des moyens violents. Ce n’est qu’à la fin des années 2010 que la première organisation syndicale a pu être formée chez Samsung Electronics.