23 mars 2025

Edito 429: CoronaVirus

La légende raconte que la période la plus productive d’Isaac Newton fut entre 1665 et 1666, alors qu’il s’était confiné à la campagne pour échapper à une épidémie de peste, qui tua un habitant sur cinq à Londres. L’idée de confinement n’est donc pas nouvelle. En revanche, l’ampleur de celui que nous avons mis en place pour nous protéger du SARS-CoV-2 l’est sans aucun doute, puisque plus de la moitié de la population mondiale s’est confinée, tout en maintenant, tant bien que mal, l’activité de l’industrie, des services, de la presse, des écoles, etc. Mieux vaut tard que jamais. À la suite de la pandémie, toutes les entreprises qui étaient paresseuses du point de vue digital devront désormais activer toute la panoplie d’outils numériques : solutions cloud, partage des documents, conférences vidéo, sécurité de l’information, accès des outils à distance. En l’espace de deux mois, tous les paradigmes ont changé et la transformation numérique devra s’accélérer, car une situation pareille risque de se reproduire. Dès maintenant, les entreprises de toutes les industries devront repenser leurs stratégies pour rester opérationnelles. C’est un énorme défi, car cela implique d’inventer de nouvelle manière de gérer les infrastructures numériques. La digitalisation des entreprises et des services publics devient une priorité. Il faut que l’offre digitale des services publics soit nettement renforcée, car il est inconcevable qu’au XXIe siècle une simple démarche administrative nécessite encore de faire la queue avec des liasses de documents pendant de longues heures. Il est permis d’espérer que cette crise sanitaire va favoriser la volonté du gouvernement de se transformer et de numériser davantage les services publics. Une autre pierre d’achoppement est la numérisation des paiements qui fait intervenir la banque, l’acheteur et le commerçant sans oublier la Loi. Quatre éléments qui pour le moment ne sont pas en phase. La Covid-19 pourrait être l’accélérateur de leur rencontre, car une crise sanitaire comme celle-là doit être le déclic d’une économie du savoir pour une nouvelle Algérie.

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