La contrebande est une notion extrêmement connue mais une pratique assez peu étudiée. Ainsi que la définissent grossièrement les principaux dictionnaires, la contrebande est «l’introduction ou la sortie et la vente clandestine de marchandises prohibées ou soumises à des droits dont on fraude les autorités locales». Rares sont les personnes qui, directement ou indirectement, n’ont pas eu à connaître ce phénomène. Omniprésent dans les pays du Sud, très présent mais de façon plus discrète dans les pays développés, il peut concerner chaque citoyen, mais aussi, et surtout, chaque entreprise.
La contrebande, marché noir, trabendo ou «grey market», comme le définissent les Anglo-Saxons, est ce qui détruit complètement un pan de l’économie et, a fortiori, une économie qui vient à peine de se remettre sur ses pieds. Le secteur des télécoms aurait dû être la référence grâce à la mise en place d’une autorité de régulation et ses outils de contrôle sans oublier l’entrée des IDE, la mise en place de compagnies internationales, ce qui devrait être structurant mais surtout aurait provoqué un effet boule-de-neige sur d’autres secteurs.
La réalité est toute autre. Le marché noir des terminaux mobiles est là et cela peut être arrêté par le simple fait d’annuler la TVA et les droits de douane car que représente la somme récoltée devant «100 000 emplois» et une structuration du marché, sans oublier que le développement de la contrebande entraîne irrémédiablement la problématique de la criminalité organisée et de son financement ? Le reste n’est qu’une affaire de choix…