Le gouvernement algérien a approuvé récemment sa décision d’opter pour une démarche basée sur la rationalisation des importations, notamment à travers une prolongation du paiement différé de la valeur des importations, selon un communiqué des services du Premier ministre, qui précise que cela a été motivé afin de faire face à l’érosion continue des réserves de change.
Pour rappel, le gouvernement a donné récemment son feu vert, à la suite de ses trois dernières réunions, tenues respectivement le 2, 8 et 15 mai derniers, pour des mesures importantes s’inscrivant dans le cadre de cette approche, pilotée par les ministères des Finances, du Commerce et de l’Industrie.
Lors de cette réunion, il a été présenté «les mesures à prendre pour réduire le déficit de la balance des paiements et préserver les réserves de change, à travers la rationalisation des importations des kits CKD/SKD destinés au montage automobile et à la fabrication des produits électroménagers, électroniques et téléphones mobiles».
Pour le gouvernement, la rationalisation de ces importations passera également par l’accélération de l’élaboration d’un cahier des charges concernant l’activité d’assemblage des appareils électroménagers et électroniques, et ce, dans le respect des normes et des conditions régissant cette activité, notamment le taux d’intégration, le recrutement de la main-d’œuvre locale et l’exigence de l’exportation.
Le gouvernement a, également, décidé l’amendement du décret exécutif de 2000, fixant les conditions d’identification des activités de production à partir de collections destinées aux industries de montage et celles dites CKD, devant être limitées aux composants essentiels du produit, en intégrant la sous-traitance et en déterminant la durée pour bénéficier des différentes mesures incitatives.
Il a été également décidé l’engagement de la mise en œuvre des mesures incitatives prévues par la loi de Finances 2017, à travers l’accélération de la promulgation de l’arrêté interministériel y afférent, outre la promulgation de l’arrêté interministériel, en cours d’élaboration, fixant le taux d’intégration dans le domaine d’activité relatif à l’assemblage et au montage.
Le gouvernement a, par ailleurs, approuvé la prolongation, pour un délai maximal d’une année, du paiement différé des importations, un mode de paiement adopté par certains secteurs.
Le paiement différé des importations, fixé à 59 jours (deux mois), devra être prolongé, selon une source bancaire, qui précise que l’importateur pourra désormais négocier avec son fournisseur le paiement de sa facture d’importation avec un an de différé, au maximum.
