Le vrai risque, c’est que la révolution numérique se fasse sans nous. La question se pose alors : à quand l’émergence de «Chief Digital Officers» pour orchestrer la digitalisation … et insuffler la culture numérique à tous les étages. La réponse est simple et complexe en même temps. Il faut un changement de génération, de mindset, mais aussi, donner l’accès à des ressources clés pour aider à la construction et la croissance de l’écosystème.
On croit souvent à tort que l’Algérie n’est pas bonne en innovation. En fait, c’est une nation fortement innovante, mais de sérieux obstacles empêchent la traduction de nos innovations en création de richesse importante et durable. L’écosystème numérique en Algérie est un énorme puzzle qu’il va falloir ‘détricoter’ et remettre en marche. Aujourd’hui en 2018, la demande est là, peut-être non exprimée, mais elle est là. De l’autre côté, les développeurs et autres ingénieurs sont aussi disponibles et certifiés par les plus grands groupes mondiaux de logiciels. Les entreprises d’intégration même si elles sont peu nombreuses existent et veulent montrer leur savoir et leur savoir-faire. Le pays dispose de talents en quantité et en qualité qui peuvent être, aussi, les gages de son attractivité. Les ingrédients d’un écosystème fort sont là, mais il faut un coup de pouce. Et ce coup de pouce ne peut, aujourd’hui, venir que du gouvernement et ses démembrements, autrement nous risquons un déclassement régional et des problèmes de sécurité numérique. L’Algérie doit prendre conscience collectivement du caractère vital du Numérique, pour son essor et sa transformation, en l’élevant au rang d’industrie d’excellence, gage de reconnaissance internationale. Résoudre cette équation conduirait à un grand bond en avant dans l’économie numérique, car les projets réussis seraient capables de généraliser de la reconnaissance et une prise en compte du potentiel énorme que possède notre pays. Il nous faut retrouver cet ingrédient indispensable à toute aventure humaine collective : l’enthousiasme engendré par la volonté de créer et croire en soi, surtout en cette veille du 1er novembre.
