Le département américain interdit pendant sept ans toutes les exportations de composants américains à ZTE. Un coup très dur porté à l’équipementier chinois en pleine course mondiale à la 5G.
« L’interdiction aura non seulement un impact important sur la survie et le développement de ZTE, mais causera aussi des dommages à tous les partenaires de ZTE dont un grand nombre de sociétés américaines, indique le communiqué chinois du commerce qui intervient après que le département américain du Commerce a imposé l’interdiction des exportations de composants destinés à ZTE.
La guerre des télécom sur un fond de leadership de la 5G ont commencé. Sur fond de vives tensions commerciales entre les deux pays, le département du Commerce a décidé d’interdire pendant sept ans toutes les exportations de composants américains destinés à être intégrés dans les équipements de ZTE, en raison de « fausses déclarations » au cours de l’enquête sur la violation de l’embargo contre l’Iran.
La sanction est un coup dur pour ZTE, dont le cours de Bourse a été suspendu toute la journée de mardi aux Bourses de Hong Kong et de Shenzhen. Selon Reuters, de 25 % à 30 % des composants utilisés dans les produits de ZTE seraient fournis par des entreprises américaines. Parmi les fournisseurs américains de ZTE figurent des grands noms du secteur comme Qualcomm ou Google avec Android mais aussi des entreprises plus petites.
Accusant la Chine d’avoir volé les technologies d’entreprises américaines, Donald Trump menace de taxer de l’ordre de 1.300 produits chinois, représentant 50 milliards de dollars d’importations. Parmi eux, beaucoup de produits technologiques. En interdisant les exportations de composants, les Etats-Unis frappent là où cela fait mal : la Chine accuse encore beaucoup de retard dans ce domaine où elle est très dépendante des entreprises étrangères, notamment américaines.
Le gouvernement chinois a réagi à cette annonce, annonçant qu’il prenait note de celle-ci. Le communiqué de Pékin précise : « Le ministère du Commerce étudiera attentivement l’évolution des événements et se tient prêt à prendre les mesures nécessaires pour sauvegarder les droits légitimes et les intérêts des entreprises chinoises« . Les fabricants chinois « doivent encore maîtriser certaines technologies fondamentales et la production de composants clés », a indiqué Ye Tianchun, chef de l’institut de la microélectronique de l’Académie des sciences de Chine, ce qui laisse supposer que la Chine est entrain d’aller vite dans ce domaine. En effet, dans les composants et chips, il est vraisemblable qu’il pourrait rapidement mettre sur le marché un SOC mais pas dans les systèmes d’exploitation comme Android. Quoique !!
Enfin, ZTE a vendu 46,4 millions de smartphones l’an dernier, ce qui le place au septième rang des fabricants employant Android, selon la firme d’études IHS Markit.
Affaire à suivre!