«L’ère mécanique des années 1970 est dépassée : investir uniquement dans le fer, le ciment et les usines de montage de voitures ne résoudront pas le problème de l’Algérie. Nous sommes à l’ère d’une quatrième révolution industrielle fondée sur le numérique, les nouvelles technologies et les industries écologiques». C’est Abderrahmane Mebtoul, économiste algérien qui le dit. Pour lui, il ne fait aucun doute que la connaissance est le nouveau pétrole. C’est une richesse avec l’innovation comme perspective. Si pour nos décideurs et une partie de la classe politique, les TIC sont des gadgets, sous d’autres cieux, ce sont une révolution. L’Algérie ne pourra rattraper son retard qu’en en faisant une appropriation massive. «Les choses bougent doucement mais surement. Evitons le tout-sinistrose, tout ce qui a été réalisé entre 2000/2016 n’est pas totalement négatif», me dit mon voisin. Oui, c’est vrai, mais il faut que notre pays s’adapte aux nouvelles mutations mondiales. On y va doucement. Un plan numérique pour le Domaine et la Conservation foncière a été présenté il y a quelques jours au siège du ministère des Finances. Ce projet permettra à ces administrations une meilleure fluidité dans le traitement des documents et un gain de temps considérable. Selon Mouatassem Boudiaf, Ministre délégué en charge de l’économie numérique et de la modernisation des systèmes financiers, les travaux de numérisation sont également en cours au niveau des données du cadastre, des services des impôts, de ceux du budget et des douanes ainsi que de toute la sphère regroupant les banques et les assurances pour la moderniser en y introduisant des systèmes d’E-paiement.
Le groupe Sonelgaz a choisi la BNA comme banque de référence pour ses opérations de e-paiement pour les détenteurs de cartes interbancaires. Macir Vie, a annoncé aussi le lancement de son service de E-Paiement, en collaboration avec Société Générale Algérie, accessible à tous les détenteurs d’une carte CIB. Sur le site Web de Seaal, l’espace de paiement en ligne est présenté sur la page d’accueil. La Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) a lancé le paiement électronique (e-paiement), qui permettra aux employeurs de régler les cotisations de sécurité sociale instantanément et en toute sécurité. Ce service offre trois modes de paiement, à savoir via la carte interbancaire (paiement électronique), le paiement par le service bancaire électronique et le système de retenue à travers l’échange de données informatiques.
D’autre part, Ooredoo, a découvert une nouvelle étoile dans le ciel du multimédia pour concurrencer les autres acteurs du marché : Haya ! (Allons-y). L’offre a été dévoilée aux médias nationaux par Hendrik Kasteel, directeur général en personne lors d’une conférence de presse dans un des hôtels étoilés de la capitale. Objectif : enrichir la vie des Algériens mais surtout maintenir, voire augmenter le parc clients.
A retenir cette semaine : la sortie sur le terrain de Condor Sicpa, une société luttant contre la non-conformité et de la contrefaçon, née d’un partenariat entre le constructeur électronique algérien et le leader mondial dans les encres de sécurité appliquées sur les billets de banque. La traçabilité n’est pas un phénomène de mode, elle s’impose désormais telle une priorité, voire comme une exigence réglementaire ou légale pour de nombreux secteurs d’activités économiques. Aujourd’hui, l’entreprise qui ne trace pas ses produits correctement ne peut plus travailler. Le marché des codes à barres reste quant à lui en forte croissance. Pour l’industrie du transport aérien, la technologie RFID permet aux aéroports, aux compagnies aériennes et aux manutentionnaires au sol de garder une trace des sacs à chaque étape du voyage et d’assurer que le bon sac est chargé sur le bon vol. L’industrie du transport aérien est au bord d’une révolution dans le suivi des bagages. Le déploiement RFID au niveau mondial permettra d’accroître la précision et réduire les taux une mauvaise manipulation. Les passagers seront plus heureux et les compagnies aériennes vont économiser des milliards de dollars. Tout commence par un rêve. L’ère du changement se fait pressante, telle une injonction. Elle prend des airs de révolution. Les nations qui ont réussi sont celles qui ont rendu «l’impossible possible» pour reprendre le slogan d’un constructeur chinois.