par Les deux entreprises, en contentieux autour de brevets, vont désormais travailler ensemble. C’est un accord gagnant-gagnant. Nokia et Apple ont annoncé ce mardi 23 mai avoir réglé leur contentieux sur l’utilisation de brevets appartenant au groupe finlandais, et signé un accord de licence moyennant le versement par l’américain d’une importante somme en numéraire, on parle de 150 millions de dollars. On ne joue pas avec la propriété intellectuelle.
Nokia et Apple ont « réglé tous leurs litiges de propriété intellectuelle et signé un accord d’octroi de licence de brevets courant sur plusieurs années », ont indiqué les deux groupes dans un communiqué. Nokia va percevoir un « paiement d’avance en numéraire » puis « des revenus supplémentaires au cours de la période couvrant cet accord » dont les modalités financières demeurent confidentielles.
Retour en 2011, Nokia et Apple avaient réglé une bataille juridique de deux ans sur les droits de licence pour les brevets dont Nokia est propriétaire. Mais ce dernier avait décidé l’an dernier de saisir de nouveau les tribunaux en Allemagne et aux États-Unis, estimant que l’américain utilisait sans contrepartie d’autres innovations (écrans, interfaces utilisateur, logiciels, antennes, puces et encodage vidéo), soit une quarantaine de brevets. Nokia détient elle-même ses propres brevets et depuis l’acquisition de Nokia Siemens Networks en 2013 et d’Alcatel-Lucent en 2016 et Withings, elle détient, à présent, des dizaines de milliers de brevets protégés qui représente un peu moins de 40% de son chiffre d’affaire annuel.
Sur le terrain, l’accord Nokia-Apple signifie que Nokia fournira « certains produits d’infrastructure réseau et services » à Apple, alors que la firme de Cupertino va maintenant commencer à vendre des produits de santé numérique de Nokia dans ses magasins en ligne. Bien que tous les details de l’accord ne sont pas connu, Nokia a indiqué qu’il ne comporte un paiement en espèces à l’avance par Apple, avec des paiements supplémentaires faits au cours de l’accord. L’annonce de cet accord s’est accompagnée d’un bond de 6,5% de l’action du groupe à la Bourse d’Helsinki.
