26 mars 2025

Après un black-out de l’Internet et de la propagation: Le Bac-bis a mis en relief des lacunes

Avec 340 mètres à la seconde est la vitesse de propagation du son dans l’air et c’est 300.000 kilomètre par seconde pour la propagation de la lumière. La question est qu’elle est la vitesse de propagation d’un sujet du bac à travers Facebook? La réponse et elle n’est qu’empirique est de 700.000 candidats à l’heure. Tout cela pour arriver à dire qu’un document, une photo, une vidéo ou même une humeur se propage extrêmement vite sur l’Internet.
C’est ce que vient de vivre l’Algérie pour la première session du Bac 2016. Les sujets ont fuités de partout. Vrai et faux en même temps, ce qui a fait que le gouvernement a décidé une seconde session partielle pour le bac. Est-ce que c’est les réseaux sociaux qui sont fautifs ou l’Onec ou autres choses? Les enquêtes sont en cours. Ce qui est sûr c’est que le Bac bis de 2016 a été marqué par un blocage de l’Internet et de tout ce qui va avec pour l’économie. Le tout sans communication. De la coupure nette et franche du début, c’est-à-dire dimanche de bonne heure, nous sommes passés à la restriction. Comme la propagation, j’y reviens, des réseaux sociaux est importante, le gouvernement s’est mis à communiquer. Et c’est Imene-Houda Faraoun, ministre des PTIC qui s’y colle en déclarant à notre confrère l’APS que «dans l’objectif de protéger nos candidats au baccalauréat contre les tentatives de déstabilisation via de faux sujets et des rumeurs malveillantes, nous avons procédé, en relation avec l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications ainsi que l’ensemble des opérateurs de télécommunications, à la restriction de l’accès aux principaux réseaux sociaux pendant des horaires limités liés à ces examens». D’un autre côté, dans les antres d’Algérie Télécom, les ingénieurs essayaient de trouver la ou les meilleurs solutions pour que la machine économique puisse fonctionnait, parce que Bac ou pas Bac, les entreprises doivent envoyer ne serait-ce que des mails, nous ne parlons pas de ceux qui utilisent des CRM ou des logiciel avec le Cloud. Comme c’est la première fois, ils ont fait cela « à chaud » en s’emmêlant un peu les pinceaux auquel il faut ajouter la pression sur la tête. Un véritable cafouillage.  Heureusement que l’Algérie n’était pas à l’Euro 2016. Le résultat est un black-out total pendant un temps, plus ou moins long, et ensuite ouverture progressive de l’Internet. Comme c’est en faisant qu’on apprend, la deuxième journée, les réseaux sociaux étaient hors service mais Internet fonctionnait. Tout cela a fait dire à Moubarak Abdelmalek Serrai, consultant que «les pertes se chiffrent à quelques 300 millions de dollars» selon notre confrere Liberté. Enorme chiffre pour 3 jours si cela s’averait vrai et par ricochet, cela voudrait dire que notre économie numérique s’eleve à plus de 30 milliards de dollars.
La société, elle, bouillait et l’opinion public s’est montrée peu convaincue par cette contre-offensive électronique jugée clairement «disproportionnée» et que nombre d’experts ont mis en doute son efficacité technique, ne serait-ce que par l’utilisation des VPN. Physique toujours et on est toujours dans la propagation ce qui a fait dire à la physicienne du gouvernement que «ces mesures ont permis l’avortement de tentatives criminelles qui visaient à mettre en péril le devenir des milliers de candidats au baccalauréat».
Entretemps, les ingénieurs d’Algérie Télécom s’activaient et étaient arrivés à réduire la propagation des réseaux sociaux qui est confirmé par la ministre en disant que «Le blocage pendant la nuit ne concernait que les réseaux sociaux» tout en ajoutant que «Le gouvernement a toute latitude de prendre des mesures conservatoires lors de situations d’urgence, tant que l’intérêt public l’exige.». Du côté de la société, un nouveau joujou, qui est utilisé par les professionnels, est entré dans le jeu public : le VPN avec tout ce que cela peut entrainer. Mme Feraoun annonce, toujours dans l’entretien qu’elle a accordé à l’APS que «des mesures sévères seront prises à l’encontre des fraudeurs utilisant ces techniques», et au passage, elle «regrette le fait de voir des médias inciter les jeunes à en faire usage». Le VPN est entré et il sera difficile de l’en faire sortir.
Le Bac-Bis vient de montrer que le gouvernement doit communiquer et consulter les experts et autres spécialistes que l’Université algérienne met sur le marché car faire confiance en ses capacités c’est croire en son pays.

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