Le RFID- radio frequency identification-, plus connu sous le générique de NFC ou de technologie de la radio-identification, permet d’identifier un objet, d’en suivre le cheminement et d’en connaître les caractéristiques à distance grâce à une étiquette émettant des ondes radio, attachée ou incorporée à l’objet. Utilisée au début dans les transports et la Grande Distribution, cette technologie fait sont entrée dans le monde du béton.
Il fallait le faire. En effet, l’idée vient du centre de recherche du groupe Lafarge à l’Isle d’Abeau. Elle consiste à intégrer dans le béton des puces encapsulées, de véritables traceurs avec un numéro unique. Cette technologie doit permettre par une simple opération de lecture du béton, frais à réception ou durci dans l’ouvrage, de recueillir et localiser les informations souhaitées sur le matériau.Afin de connaître précisément les caractéristiques du béton lors de sa livraison sur le chantier ou plus tard lorsqu’il est durci, Lafarge vient d’intégrer des puces RFID lors du malaxage. La lecture des puces s’effectue ensuite par un boîtier spécialement développé par l’industriel.
Comment cela se passe-t-il ?
Les puces RFID sont incorporées au béton dans sa masse sous forme de puces de plastique de 1,2 cm de diamètre. Si l’industriel garde précieusement ses secrets de fabrication, il assure tout de même que ses puces sont totalement étanches et conçues pour résister à des températures de 170 °C, aux milieux basiques, aux contraintes mécaniques et au malaxage. La puce, alors se comporte comme un agrégat du béton. De plus, chaque puce ne contient qu’une seule donnée : son numéro unique d’identification. Et ensuite à partir de ce numéro, tout peut être vu ou fait comme par exemple le numéro du bon de livraison, la centrale d’origine, le nom commercial du béton, la date et l’heure de fabrication mais aussi les données du client et du chantier. Toutes les puces sont encodées puis introduites dans le malaxeur afin d’assurer une répartition homogène. Leur quantité est adaptée aux dimensions de l’ouvrage et au nombre de détections au m² souhaité par le client. Les informations peuvent alors être stocké durant toute la vie de l’ouvrage et servira en cas de rénovation ou en vue de sa déconstruction et du recyclage des bétons. La puce Lafarge pour le moment ne fait qu’émettre son numéro et ne peut pas recevoir d’information mais rien ne dit que cela ne changera pas car dans un futur proche, les informations pourront être stockées dans la structure du bâtiment : matériaux utilisés, méthodes de mises en œuvre, préconisations d’utilisation ou de maintenance du bâti, durée de vie,
. Un peu comme son ADN. La RFID s’ouvre donc de nouvelles perspectives d’applications très prometteuses et on entre de plein pied dans le bâtiment intelligent pouvant délivrer au constructeur, à l’utilisateur, aux collectivités locales de précieuses informations sur l’édifice.
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