14 janvier 2025

Les facebookers algériens l’adoptent : A défaut d’e-commerce, le F-commerce

Fort de ses près de quatre millions d’abonnés, le site de socialisation tend à s’imposer comme un moyen des plus convoités et des plus intéressant pour la commercialisation de divers produits en Algérie et même de lutte contre le chômage de longue durée
Des boutiques exposant divers objets allant des gâteaux traditionnels aux lunettes de luxe, en passant par des vêtements, articles de bureaux, literie ; etc. En un mot, rien n’échappe au fameux site destiné initialement aux discussions et débats entre les citoyens du monde entier. Il est vrai qu’à travers Facebook, l’internaute peut se permettre d’échanger avec plusieurs autres personnes de différents pays, mais ce site a non seulement détruit les frontières géographiques, mais a pu également « défoncer » les murs des locaux commerciaux. En Algérie, les boutiques attirent un nombre de plus en plus important d’utilisateurs, soit par simple curiosité ou par désir de se procurer un produit plus facilement et sans être contraint de vadrouiller entre plusieurs magasins en ville. L’avantage est donc de se mettre en contact direct avec les vendeurs, discuter de la qualité, l’origine et aussi le coût de l’objet convoité. En bonus, il a cette capacité d’échanger avec les autres utilisateurs qui ont déjà traité avec la personne en question et connaître sa réputation. Toutefois, et selon certains promoteurs de ce type de commerce virtuel, les « facebookers » algériens affichent encore une certaine hésitation et se contentent d’observer. « Ma boutique a réussi à rassembler près de 20 000 fans. Je discute avec ces internautes beaucoup, tentant de louer les qualités de mes produits, mais je vous assure que pour l’achat, les clients préfèrent se déplacer, voir et renégocier le tarif. C’est une mentalité difficile à éradiquer d’un jour à l’autre », avoue Farid, un jeune gérant d’une boutique spécialisée dans la vente de lunettes de soleil et de tee-shirt.
Des boutiques exposant divers objets allant des gâteaux traditionnels aux lunettes de luxe, en passant par des vêtements, articles de bureaux, literie ; etc. En un mot, rien n’échappe au fameux site destiné initialement aux discussions et débats entre les citoyens du monde entier. Il est vrai qu’à travers Facebook, l’internaute peut se permettre d’échanger avec plusieurs autres personnes de différents pays, mais ce site a non seulement détruit les frontières géographiques, mais a pu également « défoncer » les murs des locaux commerciaux. En Algérie, les boutiques attirent un nombre de plus en plus important d’utilisateurs, soit par simple curiosité ou par désir de se procurer un produit plus facilement et sans être contraint de vadrouiller entre plusieurs magasins en ville. L’avantage est donc de se mettre en contact direct avec les vendeurs, discuter de la qualité, l’origine et aussi le coût de l’objet convoité. En bonus, il a cette capacité d’échanger avec les autres utilisateurs qui ont déjà traité avec la personne en question et connaître sa réputation. Toutefois, et selon certains promoteurs de ce type de commerce virtuel, les « facebookers » algériens affichent encore une certaine hésitation et se contentent d’observer. « Ma boutique a réussi à rassembler près de 20 000 fans. Je discute avec ces internautes beaucoup, tentant de louer les qualités de mes produits, mais je vous assure que pour l’achat, les clients préfèrent se déplacer, voir et renégocier le tarif. C’est une mentalité difficile à éradiquer d’un jour à l’autre », avoue Farid, un jeune gérant d’une boutique spécialisée dans la vente de lunettes de soleil et de tee-shirt.
Le même son de cloche chez Aziz, propriétaire, lui, d’une boutique de meubles de luxe. « Le fait que des Algériens s’intéressent à ce genre d’activité est déjà un élément positif. Personnellement, mon premier objectif reste de faire la publicité aux produits sans avoir à payer un sou. Et puis, il y a quand même un petit nombre d’internautes qui se sont rapprochés du magasin et ont acheté les produits qui les arrangent. Ce n’est qu’un début, mais je suis optimiste quant à l’avenir », affirme notre interlocuteur. Le phénomène de social-commerce commence donc à s’installer dans la société algérienne et les prémices d’une évolution certaine sont déjà là. Lorsqu’on voit le nombre de membres que comptent certaines boutiques ou certaines pages créées par des individus, on déduit aisément que ce créneau est vraiment promis à un bel avenir. Ce n’est peut-être pas l’intention de Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, mais il s’avère que les amateurs du business sont déterminés à investir tous les espaces « ni formels, ni informels » pour reprendre l’expression de Hamid, cadre dans une banque étrangère. Le commerce via Facebook s’appuie sur le « Social Graph » et ses diverses applications que les internautes algériens ont vite assimilés et mis en application. Le concept du f-commerce tient donc sa place et tend à la conforter dans notre pays. Que ce soit par l’application consacrée à cet effet (shop-in-app), en onglet d’une page (shop-in-tab) ou sur le mur des fans (shop-in-feed), il semble que la nouvelle tendance séduit davantage les jeunes. « Sincèrement, je ne m’attends pas à ce que des personnes âgées accordent une importance à ce type d’activité considérée comme un casse-tête pour ceux qui sont toujours près de leurs sous. Mais je mise beaucoup sur la nouvelle génération qui veut être au diapason des évolutions enregistrées dans le domaine des TIC. J’ai une boutique d’habits traditionnels et de tentes purement algériennes. J’ai déjà effectué une dizaine de transactions porteuses avec des jeunes couples », témoigne Yasser, qui se dit «doyen des commerçants sur Facebook ».
Tout se vend, sans taxes !
Les offres existantes sur le réseau de socialisation sont dans la plupart du temps alléchantes et offrent des avantages certains en matière de prix comparativement à ceux pratiqués dans les boutiques réelles. Avec souvent en prime la possibilité de livraison à domicile. Parfois, des opérations de liquidation de stocks aboutissent aisément grâce à ce site. « Il est clair que la communauté facebookienne représente un potentiel énorme et les commerçants les plus intelligents peuvent s’adresser directement à cette catégorie qui représente plus de 10% du nombre global de la population algérienne. Il y a aussi cet esprit des jeunes qui ont tendance à porter les mêmes vêtements et à vanter le fait qu’ils ont accompli un achat via Facebook. Tout cela me laisse prévoir un essor important pour ce créneau à l’avenir », affirme Salim Ouali, cadre dans un cabinet d’affaires à Bir Mourad Raïs (Alger). Ce qui attire aussi les commerçants, c’est le fait de ne payer aucune taxe sur les opérations de vente sur la Toile. Certains parviennent même à écouler des produits difficiles à faire valoir sur le terrain. « J’aurais aimé si les fruits et légumes se vendent sur Facebook. Au moins, je pourrai remplacer ma table éradiquée par les services de sécurité par une autre sur la toile et je suis apte à faire même la livraison à domicile, si une demande importante se fait sentir ! », ironise Farouk, désormais ex-commerçant informel qui passe la plupart de son temps sur le site de socialisation et d’autres sites de recrutement dans l’espoir de dénicher un emploi durable.
Un créneau qui favorise la créativité 
Les boutiques installées sur Facebook sont parfaitement embellies et leurs gérants ne manquent pas d’inspiration pour attirer le plus grand nombre possible d’internautes. L’image revêt une grande importance dans toute campagne de publicité et de marketing, une règle qui semble parfaitement assimilée par les f-commerçants algériens. Des couleurs attrayants, des citations, des photos de stars portant les produits exposés réalisées par une simple opération de montage sont autant de composantes essentiels des annonces. « Pour vendre un produit, il faut qu’il donne une image chatoyante à même d’exercer une grande influence sur la clientèle ciblée. Le f-commerce nous a donné l’occasion de mettre en application les théories de marketing que nous avons étudiées à l’université », se félicite Omar, promoteur d’une marque étrangère de parfums. Vue la tendance actuelle des jeunes algériens épris des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) et les opportunités « révolutionnaires » mises à jour quasi-quotidiennement par différents sites internet, les spécialistes tablent sur un développement rapide du e-commerce et plus spécialement le f-commerce en raison de la réussite indéniable de ce site de socialisation voué à attirer encore des centaines de milliers d’utilisateurs algériens. La technologie va ainsi « bouleverser » la société algérienne et introduire une nouvelle culture de shopping. D’autres encore, font preuve d’ingéniosité et créent des pages Facebook afin d’y vendre des produits « faits main ».

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