11 décembre 2024

tour sur les législatives Du sophistiqué et de l’arithmétique

D’évidence, ce centre névralgique ne fonctionne pas en solo, il est relié aux wilayas et aux communes. Au niveau local,  de gros moyens  ont également été mis en place.
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont été mises à contribution pour réussir la logistique des élections législatives du 10 mai dernier. Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, le département chargé de l’organisation du scrutin, a fait appel à des ingénieurs et des techniciens rompus aux calculs arithmétiques. Tous les moyens nécessaires au déroulement des opérations de vote ont été mis en place, ainsi que nous l’explique Mohamed Talbi, directeur  des libertés et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur. « Du haut débit, des logiciels sophistiqués, de la haute technologie, du personnel, tout a été mis au point pour la réussite de ces élections », dit-il. M. Talbi, entouré de collaborateurs, s’est donné suffisamment de temps pour installer le quartier général (QG), une grande salle « dédiée » exclusivement aux opérations électorales, située au 5e étage du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Ici, une armada de techniciens suivent, heure par heure, le déroulement des élections, à l’échelle nationale. Ici, des ingénieurs et des techniciens, installés derrière leurs micro-ordinateurs, scrutent des données électorales, reçoivent des chiffres, évaluent les tendances lourdes du vote. Dans cette salle, tout se fait sur micro, au clavier ; finie ainsi l’époque où le personnel de l’Intérieur manipulait une compilation de données au stylo, se donnant à des calculs arithmétiques harassants.  Véritable ruche,  cette salle, le directeur des libertés et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur la qualifie de « centre névralgique », c’est dans cet espace  où toutes  les données, toutes les statistiques liées aux opérations électorales sont centralisées. C’est dans cette salle opérationnelle que « nous recevons les différents  taux de participation au vote, enregistrés dans la journée, au niveau communal, de wilaya et national », souligne  Mohamed Talbi. « Le personnel auquel on a fait appel ne dispose pas de moments de répit ; il est mobilisé depuis jeudi à 8h du matin jusqu’à  la fin des opérations de vote, c’est-à-dire jusqu’à la fin du dépouillement des bulletins de vote au niveau des différentes circonscriptions électorales », ajoute-t-il. D’évidence, ce centre névralgique ne fonctionne pas en solo, il est relié aux wilayas et aux communes. Au niveau local,  de gros moyens  ont également été mis en place. Ainsi, le haut débit et la haute technologie, ce n’est pas seulement la grande salle du 5e  étage qui en est équipée. Il s’agit en fait de centraliser le traitement des données électorales, et c’est tout à fait normal, et de décentraliser la dotation de moyens et la répartition du personnel. Un ingénieur et un technicien sont désignés pour chaque wilaya afin de recueillir les données, au niveau local et régional, a expliqué M. Talbi. La plupart des ingénieurs et techniciens sont des jeunes et certains  d’entre eux s’acquittent de cette mission pour la première fois, selon ce dernier. Un  chiffre à retenir,  5 000 agents des télécommunications ont été mobilisés  pour cette opération de vote afin d’assurer des liaisons directes avec les zones les  plus reculées du pays et éviter le moindre problème d’ordre technique. Le directeur des libertés et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur note que des liaisons directes sont également établies avec le ministère des Affaires étrangères ainsi qu’avec les Commissions nationales  de surveillance et de supervision des élections. Ces ingénieurs et techniciens ont collecté, traité et analysé, lors de ce scrutin, des données colossales. Ils ont produit, au final,  les résultats que l’on sait, des résultats qui n’ont pas plu à tous les partis politiques engagés dans cette  compétition  électorale !

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