La plus grande différence entre la Silicon Valley et le reste du monde se trouve dans la tête des créateurs de start-ups. Dans la Silicon Valley, un jeune diplômé est convaincu que tout est possible, à Sidi Abdellah, le créateur cours derrière des papiers administratifs et des tampons !
Ce qui vient de se passer cette fin de semaine à la Nasdaq est peut-être pour certains une chose banale mais pour le monde des IT, c’était l’introduction de Facebook à la Bourse, ce qui a permis à Mark Zuckerberg de devenir multimilliardaire en dollars à 28 ans. Il n’y a qu’aux Etats-Unis que l’on peut voir cela et nulle part ailleurs dans ce village planétaire. Et le devenir ? Facebook a changé le monde et s’est créer son propre écosystème. Cela rappelle étrangement Microsoft et son IE mais Facebook veut, mais ne le dit pas, s’approprier totalement le quotidien des utilisateurs à travers le e-commerce. Que nenni, diront certains, et comment, diront d’autres. Tout d’abord, avant d’aller vers la Bourse, Facebook a grossi et a recruté énormément de talents auxquels il a donné des actions tout en créant Open Graph, un système de e-commerce que Zuckerberg a présenté lors de F8 en septembre 2011. Pour rappel, ce système, initialement présenté en avril 2010, se présente comme un plan global visant à unifier applications, sites et services tiers sous une seule bannière, celle de Facebook, et plus précisément le profil de ses utilisateurs. On en reparlera certainement car Facebook, qui a créé les réseaux sociaux, va créer un nouveau concept le « social e-commerce » avec beaucoup de partenaires. La liste des partenaires d’Open Graph compte aujourd’hui des chaînes de télévision, des jeux, des sites et des journaux du monde entier, mais également des applications sportives et même des applications propres à des plateformes aussi fermées qu’iOS.
C’est ce potentiel qui a valorisé Facebook à plus de 100 milliards de dollars. Pour en revenir aux talents, aujourd’hui, ces derniers se retrouvent après avoir vendu leurs actions avec entre 5 et 50 millions de dollars millionnaires et surtout connaissent parfaitement l’écosystème Facebook. Ils vont nécessairement mettre en place des entreprises qui vont développer les nouvelles « formes » du réseau social avec l’espoir d’être acheté par ce dernier. L’autre action, qui fait partie de son business model, qui va faire croître Facebook, ce sont les jeux à travers lesquels il profitera de l’audience au sein de la génération Y et ne pas reposer que sur les publicités online avec une nouvelle cible : le public féminin, car vendre sur Facebook ne deviendra pas compliqué.
C’est un écosystème intelligent qui va créer de nouveaux ressorts mais aussi de nouveaux marchés. Là où le bât blesse, c’est dans l’écosystème mobile où Facebook est certes présent mais n’a pas encore de produits.
Et dans ce domaine, il compte sur sa notoriété, son immense tirelire et les nouveaux talents qui ne manqueront pas d’exploiter ce nouveau gisement.