«Nous travaillons essentiellement avec des jeunes, disons avec ceux dont l’âge varie entre 18 et 25 ans», nous confie un revendeur sis à la rue Hassiba Ben Bouali. Pourquoi les jeunes ? «C’est une tranche d’âge qui suit les nouveautés. C’est la génération tendance», explique notre interlocuteur, le sourire en coin. Peu disposé à nous donner des détails, ce revendeur n’en dira pas plus, sauf que «son» chiffre d’affaires de l’année écoulée a diminué drastiquement par rapport aux années précédentes. Cela dit, les marques les plus prisées ne sont pas «trop» variées, selon d’autres revendeurs. En tête, c’est l’indétrônable Nokia qui fait le plus de ventes. «Le plus gros de mon chiffre d’affaires est réalisé grâce à Nokia. Le fabriquant finlandais continue toujours à occuper le hit parade des ventes en Algérie», souligne Mahfoud Badreddine, un jeune opérateur possédant deux boutiques à Alger et Tipaza. Dans le métier depuis cinq ans, Mahfoud énumère son «plan de charge» avec force détails. «Dans la série des Nokia bas de gamme, je dirais que mes ventes sont appréciables. En effet, les 1110, 1200 et 1208 s’écoulent sans grandes difficultés. Il y a une catégorie de clients qui aime ce genre d’appareils dont les prix oscillent entre 3000 et 3500 DA», relève notre interlocuteur. Un autre revendeur, installé quelques mètres plus loin, à la cité du 8 Mai 1945, ex-Sorecal, à Bab Ezzouar, confirme les propos de Mahfoud Badreddine. «Nokia est en tête de mes ventes. Les Algériens ont adopté cette marque qui, il faut le dire, a fait ses preuves dans le monde entier», souligne Youcef. Ce dernier accueille également «plus de jeunes que de vieux» dans sa boutique qu’il dit avoir ouvert il y a deux ans. «Si la série des 1000 est prisée par des clients d’un certain âge, c’est-à-dire la quarantaine et plus, les Nokia haut de gamme est l’affaire des jeunes», constate Youcef. Que sollicite donc la jeunesse ? «Ils vont jusqu’à demander les derniers-nés de la gamme, à savoir le 6230i, le E50 et aussi le N95. Ce sont des appareils qui offrent toutes les options (appareil photo de 5 mégapixels, caméra avec prise de vue illimitée, MP3, radio…). Il faut dire que la préoccupation number one des jeunes, c’est le téléchargement des chansons», ajoute Youcef, précisant que le prix d’un N95 tourne autour des 30 000 DA. Les jeunes ont-ils donc les moyens de s’acheter ce type d’appareil ? «Ecoutez, nous connaissons aujourd’hui une nouvelle race d’Algériens riches, générant de gros revenus. Cette couche aisée ne court pas les rues, mais elle existe. Elle ne refuse rien à sa progéniture, quitte à financer un portable de 35 000 DA», ajoute, l’air satisfait, notre interlocuteur. Il faut dire qu’aux côtés de Nokia, d’autres marques caracolent aussi dans le premier carré. Selon les revendeurs, le sud-coréen Samsung et Sony Ericsson sont également très bien ancrés en Algérie. Dans la catégorie haut de gamme de Samsung, les revendeurs ne jurent que par le G800, un appareil «toutes options» au prix de 32 000 DA. «C’est un appareil qui marche au vu de ses capacités en matière de mémoire, téléchargement, etc. Les jeunes en raffolent», nous dit Mahfoud, ajoutant que le type E250 de Samsung, considéré comme appareil de moyenne gamme (8500 DA) est tout aussi prisé. «Le E250 dispose d’un appareil photo et d’une caméra de courte durée. Son prix modéré attire aussi des clients parmi la jeunesse», soutient Mohamed, gérant d’une boutique à Bab El Oued. Selon ce revendeur, le Sony Ericsson W810 à 11 000 DA et le tout nouveau W910 à 30 000 DA se vendent également «assez bien».