Parmi les raisons qui ont dissuadé le constructeur américain de maintenir cette option est le coût élevé de recréer toute une structure qui devrait prendre le relais; faisant éclipser tous les avantages d’une telle stratégie
L’été dernier, HP, à la surprise générale, annonçait l’abandon de sa division PC et WebOS pour ne se consacrer qu’à la branche qu’elle considère être la plus rentable ; les services aux entreprises. A ce moment, la société avait annoncé qu’elle privilégiait l’option d’une « spin-off » ; à défaut d’une vente directe. Depuis lors, l’entreprise a remplacé son PDG Leo Apotheker avec l’arrivée aux commandes de Meg Whitman; à l’origine du revirement de HP quant à sa division PC. En effet, le degré d’intégration de la chaîne d’approvisionnement, de fabrication et de distribution avait un atteint un tel niveau qu’HP avait considéré dommageable de tout sacrifier sur l’autel de la rentabilité immédiate. Nonobstant le niveau des rentrées de ce portefeuille apporte à HP comme valeurs, tant fiduciaires qu’au niveau de son image de marque globale. Enfin, parmi les raisons qui ont dissuadé le constructeur américain de maintenir cette option est le coût élevé de recréer toute une structure qui devrait prendre le relais; faisant éclipser tous les avantages d’une telle stratégie.
Ces dernières semaines, le rival de HP, Michael Dell, fondateur et PDG de Dell, avait apporté son grain de sel dans une déclaration où il avait affirmé que la configuration de Dell, comme étant une entreprise « personnelle », lui permettait d’avoir une grande maîtrise dans ses coûts de fabrication et de les garder constamment à un niveau bas, ajoutant que le marché des serveurs continue à être l’un des plus lucratifs. Ce dernier considère « l’incertitude de HP quant au devenir de sa branche PC est une grande opportunité ». Pourtant, HP est le fabricant de PC numéro un au monde, avec plus de 48 millions d’unités vendues et plus de 40 milliards de dollars de ventes l’année dernière. Dans un communiqué, dont nous avons pu avoir une copie, HP revient sur sa décision de garder sa division PC au sein de son propre portefeuille. « HP a évalué objectivement la stratégie, l’impact financier et opérationnel de la scission de la division PC. Il est clair, après notre analyse, que le PSG [Personal Systems Group], s’il est maintenu au sein d’HP, est positif pour les clients et partenaires », note le communiqué qui reprend les déclarations de Meg Whitman, présidente d’HP. L’examen stratégique auquel ont participé des experts a conduit à une évaluation dont les données récoltées ont révélé « la profondeur de l’intégration qui a eu lieu à travers des opérations clés tels que la chaîne d’approvisionnement, l’informatique et la distribution ». Il a également détaillé la mesure importante à laquelle le PSG contribue à son portefeuille de solutions HP et la valeur de la marque globale. Le résultat de cet exercice réaffirme le modèle de HP faisant de cette branche un élément clé de la stratégie de HP pour offrir plus de valeur, des relations durables avec les consommateurs, les petites et moyennes entreprises et les clients professionnels. HP reste convaincu que le PSG peut générer une croissance rentable et même accélérer les solutions d’autres parties de l’entreprise. « HP va continuer d’offrir aux clients et partenaires les avantages de l’innovation de ses produits à l’échelle mondiale », a déclaré pour sa part Todd Bradley, vice-président exécutif chargé de la division Personal Systems Group.