25 avril 2024

Le test IPV6 et l’étoile filante

Un important événement de portée mondiale a eu lieu la semaine dernière : un test grandeur nature de l’IPv6. Près de 400 organisations, dont Google, Facebook et Yahoo!, ont participé à ce test de 24 heures visant à introduire une nouvelle génération d’adresses IP (Internet Protocol). Ces numéros d’identification d’appareils branchés dans le monde sont en effet en manque. Un nouveau standard IPv6 (actuellement IPv4) permettra d’augmenter le nombre d’IP disponibles sur la planète du Web. Et l’Algérie dans tout cela ? Il semble que nos décideurs ont la tête ailleurs. Peut-être à une autre version d’e-Algérie qui n’en finit pas d’être reportée d’année en année, faisant naître des horizons jamais égalés. Après tout, est-ce une urgence ? En tout cas, pensent certains tout bas, « le sujet n’est pas politiquement porteur », alors pourquoi en parler ? On est loin de l’allocution de Hamid Bessallah, ex-ministre des PTIC, qui annonçait pompeusement : « L’Algérie souhaite accélérer vivement le passage de l’IPv4 [Internet Protocol Version 4], qui a atteint un niveau de saturation, vers l’IPv6 qui permet un nombre d’adressages illimité. » Pour les uns, c’est de l’histoire ancienne, pour les autres, c’est l’avenir…
Par contre, il y a un autre événement qui a fait secouer le cocotier : la grève des postiers. Ces derniers sont montés au créneau pour faire entendre leur voix. Leur message est parvenu aux autorités comme une lettre à la poste mais sous d’autres cieux. La Fédération a su bien négocier en signant un accord portant sur l’augmentation de 30% du salaire de base des travailleurs de l’entreprise ainsi que la révision de leur régime indemnitaire. Les postiers vont-ils se mettre au travail avec plus d’ardeur ? On a du mal à croire qu’il y a à peine une semaine, le dossier qui était sur la table à l’occasion de la visite de Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre français, chargé du suivi de la coopération économique entre l’Algérie et la France, était la banque postale. Comment l’opérateur envisage-t-il cette option alors qu’il a toutes les peines du monde à motiver ses travailleurs ?
C’est une manière de brûler les étapes alors qu’il sera plus sage de consolider l’existant. Nedjma, quant à elle, à décidé de sponsoriser le 1er Salon national de la photographie insolite. Une manière comme une autre de se consoler de la déroute de l’équipe nationale de football où l’opérateur a joué gros et dépensé sans compter pour accompagner cette équipe au Mondial Sud-Africain. A Marrakech, l’étoile s’est éteinte. La marque de téléphonie mobile a subi aussi une défaite sur le terrain du marketing. Il y avait effectivement une photographie insolite sur le terrain à prendre : des joueurs, les deux genoux à terre, avait le regard vide. Ce jour-là, ils n’étaient pas assez bons, la réussite les a fuis à vous écœurer du ballon. Nedjma aura plus de chances en appuyant ce Salon : au moins, il y aura des talents qui croient en leur bonne étoile. Sans jeu de mots…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *