12 février 2025

Les applications mobiles entrent définitivement dans l’entreprise : Une nouvelle redéfinition du monde du software

L’usage massif des smartphones a boosté le déploiement des applications mobiles en entreprise, et cela devrait s’accélérer au cours de l’année 2011 et … une nouvelle race va surgir : le nomade. En effet, l’explosion du marché des smartphones dans le monde est aussi à mettre en parallèle avec le nombre de collaborateurs nomades. « Aujourd’hui, les smartphones représentent dans les entreprises environ 50% des ventes de téléphones portables. Il y a trois ans, c’était seulement autour de 15% », avance Sarah Amar, directrice de la communication chez Ericsson.

Cette année, le MWC était sous les couleurs du smartphone et il tire à lui tout seul l’ensemble du secteur des télécoms. Pour preuve, le géant Nokia, qui n’avait pas pris le tournant du smartphone, est en train de souffrir. Quelques jours avant le MWC 2011, il signait un accord avec Microsoft. Cet état de fait a complètement bouleversé le marché et c’est bon pour la concurrence. Personne n’a envie d’adopter le système d’exploitation d’un acteur dominant, ce qui condamne Windows en dehors de Nokia. La réaction a été immédiate. Pour Paul Otellini, CEO d’ Intel, la volte-face de Nokia n’est qu’une question de gros sous : si le groupe finlandais s’est tourné vers Windows Phone 7 plutôt que vers Android, c’est que Microsoft a fait une proposition financière plus alléchante que Google. Eric Schmidt, ancien président de Google remplacé depuis par Larry Page, a confirmé, quant à lui, avoir tenté de séduire Nokia pour l’attirer dans le camp Android. Peine perdue !
Quant à Meego, nous avons essayé de comprendre ce qu’il en adviendra avec un représentant d’Intel dans le stand Apps, et il nous dit que « Meego ne s’arrêtera pas ». « Meego est basé sur l’Open Source et nous continuerons notre travail »; en montrant des applications qui tournent sur le système.
En revanche, ce que nous remarquons dans l’immense stand des Apps, c’est la diversité des nationalités. Presque tout le monde est représenté mais on constate un nombre plus important d’entreprises indiennes. Néanmoins, nous déplorons l’absence totale d’entreprises algériennes même de celles qui comptent des filiales à Alger. Bref. Passons.
Toute cette effervescence est due au succès de l’iPhone et de l’AppStore. Les applications mobiles sont devenues des vecteurs de communication incontournables pour les professionnels. En effet, ces petits programmes ludiques ou utilitaires permettent aux entreprises d’augmenter la visibilité et l’accessibilité de leurs produits et d’atteindre de nouveaux prospects. L’iPhone, le BlackBerry et Android représentent de puissants outils de marketing et une opportunité unique d’innovation : c’est aujourd’hui un support incontournable pour conquérir de nouveaux publics, fidéliser ses clients mais aussi pour répondre à une demande croissante de mobilité.
L’interactivité et l’intérêt du contenu font le succès de l’application mobile. Près de la moitié des applications téléchargées sont des jeux, une application ludique avec un graphique travaillé. « Tout est faisable aujourd’hui », nous avoue Hemang Arun Pandeet en ajoutant qu’« il suffit d’avoir une bonne idée originale et de se lancer dans le marché. Et il est mondial ce marché ». Pour d’autres, tels que Tarek Kattan, « Marketing et Sales Department » d’Eskadenia, entreprise de développement d’applications installée en Jordanie : « Pour nous, nous sommes là pour montrer que nous pouvons faire dans le développement d’applications pour tiers. Nous avons une plateforme en Jordanie qui peut prendre en charge tout développement d’applications sur mobile. » Même la Banque mondiale s’y met et lance « le concours Apps for Development » : 36 pays avec 106 applications ont participé. « La Banque mondiale cherche des applications créatives qui donnent une vision très pertinente des défis pour le développement que constituent ces OMD », explique Shaida Badiee, directeur du groupe de données de recherche sur le développement du Groupe de la Banque mondiale alors qu’Aleem Walji, directeur des pratiques d’innovation à l’Institut de la Banque mondiale, ajoute pour sa part que « nous aimerions voir les concepteurs utiliser nos données et les combiner avec leurs propres données pour construire des applications réellement utiles traitant des problèmes locaux ».
La concurrence va être rude. Beaucoup de plateformes de développement se mettent en place dans plusieurs pays à l’image d’un journaliste russe, rencontré dans le Media Hall qui nous dit que « plusieurs entreprises russes sont en train de mettre en place des plateformes de développement d’applications et cela va faire mal ». Une véritable fièvre s’est emparée des développeurs d’autant plus que les Apps touchent le monde entier. Et chacun cherche l’application qui va cartonner ! En attendant, l’Algérien regarde la vague qui passe devant lui… et se pose la question : 3G, 4G ?
A. K.

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