Pour sa part, l’Algérie aussi s’y met mais avec bien plus de « flegme ». C’est le ministre de la Poste et des TIC qui avait soulevé la question en déclarant que « le gouvernement interdira l’utilisation du BlackBerry si jamais il s’avère un danger à la sécurité du pays, à son économie ou un instrument d’espionnage ». D’ailleurs, ses « incidences » potentielles sont en cours d’évaluation par les services concernés.
L’« affaire » prend des proportions telles que les représentations diplomatiques canadiennes et même le gouvernement commencent à prendre fait et cause pour le BlackBerry et tentent de soutenir la compagnie RIM dans les pays où son smartphone est frappé de suspension. A ce propos, le ministre canadien du Commerce international, Peter Van Loan, dans une déclaration rapportée par le journal français le Monde, « le gouvernement canadien a annoncé qu’il allait ‘‘ se porter à la défense de RIM, comme compagnie canadienne, et du BlackBerry, comme nous le faisons chaque fois que des compagnies canadiennes faisant affaire à l’étranger sont confrontées à ce genre de défi’’ ». Quoi qu’il en soit, à l’ambassade du Canada en Algérie, « la question n’est pas à l’ordre du jour », nous confie une source de cette institution. En ce qui le concerne, Research in Motion, par la voix de Morgan Evans, chargé de la communication de la compagnie, met en avant le fait que « RIM a passé plus d’une décennie à construire une architecture de sécurité très forte pour répondre aux besoins de nos clients d’une sécurité stricte et ce, dans le monde entier. C’est une solution dont nous nous sommes très fiers, et nous a aidé à devenir le choix numéro un pour les entreprises et les gouvernements ». « Ces derniers jours, il y a eu une série de commentaires, de la spéculation et de fausses déclarations au sujet de cette solution et nous voulons profiter de l’occasion pour remettre les pendules à l’heure. Il n’y a qu’une seule solution d’entreprise BlackBerry à la disposition de nos clients partout dans le monde et reste inchangée dans tous les marchés que nous exploitons. RIM collabore avec tous les gouvernements à une norme uniforme », nous déclare Morgan Evans.
Pour notre interlocuteur, les informations selon lesquelles RIM pourraient transmettre les clés de chiffrement des données transitant par son appareil à de tierces personnes « ne sont pas fondées ». « La solution BlackBerry Enterprise a été conçue pour empêcher RIM, ou une tierce partie, à lire des informations cryptées. En aucun cas RIM ne stocke ni ne possède d’accès aux données chiffrées », poursuit-il. Affaire à suivre…