A l’époque de Lahouari Belbari, ancien directeur général de Microsoft Algérie, la « Partner Academy » avait déjà balisé le terrain de la coopération
C’est le vice-président de Microsoft Corporation chargé de l’international, M. Jean-Philippe Courtois, qui a été délégué en personne afin de signifier à nouveau tout l’intérêt que porte le numéro un mondial du logiciel au secteur de l’éducation nationale. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que Microsoft lorgne de côté-là. A l’époque de Lahouari Belbari, ancien directeur général de Microsoft Algérie, la « Partner Academy » avait déjà balisé le terrain de la coopération. Jusqu’à 50 000 dollars avaient été investis autour de l’opération qui consistait à former des enseignants aux technologies de Microsoft et les aider à les utiliser dans leur travail d’éducation. C’est cette même collaboration qu’est venu « renforcer » M. Courtois à travers la mise en place d’un programme destiné à pourvoir le secteur de l’éducation nationale de ce qu’il a besoin pour sa modernisation. Pour reprendre les termes exacts de M. Courtois, l’éducation « est un fondement stratégique pour Microsoft » qui veut « donner aux enseignants les outils technologiques pour produire du contenu, innover et le partager au sein de la communauté éducative ». Et comme il s’agit aussi de faire du « business », surtout que la dernière loi de finances a été très généreuse à l’égard de ce secteur stratégique qui s’est adjugé, pour la première fois, le premier budget de l’Etat, le vice-président de Microsoft précise que pour l’éducation, que ce soit de par le monde où des expériences similaires avaient été menées, ou alors pour l’Algérie, « Microsoft offre des coûts très réduits pour une utilisation à leur plein potentiel de ses solutions ». En effet, Microsoft possède une gamme éponyme de ses propres solutions destinée exclusivement à l’écosystème de l’éducation : système d’exploitation, suite bureautique, outils de développement… C’était ça justement la « Partner Academy ». Et afin d’étayer ses propos, M. Courtois prend exemple sur les Portugais, que l’Algérie a d’ailleurs reçus il y a quelques semaines afin de partager leur expérience des TIC, avec pour « fer de lance » un mini-laptop destiné aux écoliers et dont il avait vanté les mérites. Etait-il sans savoir qu’Alfatron avait lancé exactement le même mini-ordinateur prédestiné à devenir le « camarade » de classe de l’écolier algérien ? Ceci pour l’éducation nationale. L’autre dimension « portée » par M. Courtois, c’est l’entreprenariat. Microsoft marque également sa présence dans la création d’entreprises ou plus précisément dans l’accompagnement nécessaire dans l’émergence de start-up, offrant, là aussi, kits et outils de développement sur la plate-forme Microsoft. Un repositionnement dont s’était déjà fait l’écho le directeur général actuel de Microsoft Algérie, M. Mourad Naït Abdesslam, présent à la rencontre, qui affirmait que la feuille de route actuelle de la compagnie tendait à s’investir davantage dans des segments institutionnels stratégiques. Un changement de cap « forcé » par la difficulté, voire l’impossibilité d’enrayer le phénomène de la contrefaçon des logiciels Microsoft qui, s’il n’a pas fait perdre de l’argent à la société, n’en lui a pas fait gagner outre mesure.