En effet, l’utilisation des données personnelles relatives à l’identité pour la communication et les transactions sur Internet est actuellement un sujet de plus en plus «chaud» dans les discussions sur la sécurité et la protection des données dans les médias numériques. Pour l’analogie, le monde est au même point que lorsque les Etats ont décidé de «donner» des cartes d’identité pour leurs citoyens. En ce temps-là, l’authentification était la photo et la l’empreinte du doigt. Mais qu’en est-il aujourd’hui au moment où l’on parle d’ADN, d’iris et bien d’autres authentifications dites fortes ? La réponse est ce que l’on peut appeler la E-identité. La question qui se pose alors est celle-ci : qui doit veiller à cela ? D’une manière générale, c’est de la responsabilité de l’Etat de veiller à la création d’une infrastructure sécurisée, fiable et de confiance, c’est important dans la communication sur le Net.
L’Etat peut – et doit – créer des conditions générales appropriées pour tous les secteurs – privé et public -, qui permettent la mise en place de mesures légales et des garanties de sécurité, par exemple l’utilisation des procédés de certification.
La carte d’identité numérique – projet actuel du ministère de l’Intérieur- en est un bon exemple, car cela va permettre de mettre en place des standards et, par ricochet, des infrastructures TIC qui seront utilisées par le projet structurant e-Algerie2013. Ce projet fait partie des priorités du gouvernement et se trouve au centre de la stratégie numérique en Algérie.
La nouvelle pièce d’identité sera un catalyseur pour l’e-gouvernance, mais ses effets vont bien au-delà. Elle présente un avantage pratique conséquent pour l’e-business et l’e-gouvernance, et ne peut être menée à bien que par une coopération étroite entre l’administration, l’économie et l’industrie. Car au-delà de l’effet «Big Ben» cher à Orson Wells, le but principal de ce projet est de transférer les fonctions présentes sur la carte d’identité actuelle du «monde papier» au monde virtuel.
Ce qui permettra au citoyen d’avoir un moyen d’authentification fort et d’être utilisé au quotidien autant dans le domaine privé que dans le domaine administratif et surtout d’aller vers les services online.
Les champs d’application de ses nouvelles fonctions seront multiples. L’e-gouvernance doit en profiter à tous les niveaux. Des milliers de processus de demande de données standard – nom, adresse, âge, lieu de naissance – peuvent être automatisés. De plus, la mise en place de serveurs de formulaires pourra être utilisée en toute sécurité avec cette nouvelle carte.
Des demandes et contrats peuvent être gérés de façon entièrement électronique, puisque la carte d’identité numérique remplit la fonction de signature manuelle et rend cette dernière accessoire, pour peu qu’elle soit intégrée de façon optimale dans les projets et concepts existants.