8 septembre 2024

Le satisfecit de l’ARPT

Après avoir rappelé les principales attributions et missions de régulation et de contrôle pour lesquelles l’institution avait été créée le 5 août 2000, M. Belfodil ne se fera pas l’économie d’un autre bilan, cette fois-ci celui de l’ouverture du marché des télécommunications en Algérie ; un secteur «au départ monopolistique, devenu pluriel» avec la présence de 3 acteurs dans la téléphonie mobile, de 2 dans celle du fixe et de 6 prestataires dans les transmissions satellitaires, dont la première moitié intervient dans le VSAT et la seconde dans le GMPCS. Le courrier accéléré international n’est pas en reste puisque ce sont 4 grosses pointures internationales qui accaparent le marché, avec quelques marges pour Algérie Poste à travers son service EMS.
Mais l’ouverture du segment de la téléphonie à la libre concurrence n’a pas engendré que des rentrées en devises s’élevant à 1,158 milliard de dollars rien que pour la vente des licences ou à plus de 4 milliards de dollars en équipements, elle a également créé des litiges, principalement autour de la problématique de l’interconnexion entre opérateurs. «Nous retrouvons dans tous les pays du monde une discorde liée à la définition du prix de l’interconnexion. Ce n’est pas propre à l’Algérie. Et chaque année, le différend resurgit car les opérateurs doivent présenter un nouveau catalogue d’interconnexion, dont la durée de vie est d’un an à partir de son approbation», explique M. Belfodil. Aussi, le président du conseil de l’ARPT s’attardera quelque peu sur le dernier rapport d’évaluation du taux de couverture et de la qualité de réseau de Djezzy et de Mobilis à propos des conclusions duquel il dira qu’«elles ne visent pas à pénaliser mais à montrer les défauts qu’il y a lieu de réparer, dans le strict respect du cahier des charges de chacun». Surtout, «il ne s’agit pas, dans ces évaluations, de classer les opérateurs mais de les contrôler», poursuit-il. Il qualifiera les résultats de ce rapport d’«assez satisfaisants» et révèlera que «les taux de couverture ??défaillants » ont déjà été rectifiés dans certaines localités». Autre révélation, celle concernant l’autorisation que doivent décrocher les opérateurs télécoms pour installer leurs antennes relais (BTS). Et pour cause, l’ARPT a enregistré des «doléances» de la part de citoyens inquiets quant aux éventuels effets nocifs sur leur santé que peuvent provoquer les ondes électromagnétiques émises par ces appareils. Se voulant rassurant, M. Belfodil dira que «les études menées aussi bien aux Etats-Unis qu’au niveau de l’Organisation mondiale de la santé ne confirment aucunement qu’il existe un rapport de cause à effet à ce sujet». Par ailleurs, pour ce qui est des chiffres, M. Belfodil exposera ceux de la téléphonie mobile (15 millions d’abonnés, flirtant avec les 17 millions), notamment la part de marché de Djezzy, qui culmine à 53%, suivie de Mobilis à 36% et Nedjma avec 11%, en plus des 2,572 millions d’utilisateurs du fixe, ceux de l’emploi, avec 27 000 personnes qui vivent directement de cette activité et plus de 200 000 qui y gravitent autour, ceux des internautes et des cybercafés fonctionnels, établis respectivement à 1,950 million et à 5 000. Puis s’en suivra une comparaison sur l’évolution du marché des télécommunications avec la Tunisie, le Maroc et l’Egypte où l’on retiendra que «nous sommes les moins chers par rapport à ces pays, excepté l’Egypte», analyse M. Belfodil. Ce dernier ne manquera pas de rappeler les commissions créées à l’effet de lutter contre le vol de téléphones portables et l’autre pour rendre les appels d’urgence fonctionnels ; des commissions qui regroupent les opérateurs de téléphonie, la Protection civile et les services de sécurité.

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