«Nous avons des projets jusqu’à 2040», avait déclaré M. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, qui était l’invité du Forum de l’ENTV. Il ajoute : «Tout est bouclé pour 2025.» J’écarquille les yeux en ouvrant toute grande mes oreilles pensant qu’il parlait de 2005. Non, il revient sur 2040 en passant par 2025. Alors là, j’écoute, comme hypnotisé, devant une avalanche de chiffres qui étaient sous-tendus par une politique claire comme l’eau de roche.
Comme il est beau mon pays. Il y a des secteurs où l’on programme les projets sur plus d’une génération alors que dans d’autres, on ne peut même pas voir le prochain semestre. Des structures qui marchent à deux vitesses pour le même objectif : satisfaire le citoyen.
De plus, très franc et direct, il assène des réalités sans concession : «Nous n’avons pas les aptitudes ni les capacités pour gérer des grandes entreprises» en ajoutant : «Nous sommes arrivés au maximum de nos compétences. Il ne faut pas oublier que, uniquement pour le projet In Salah-Tamanrasset, ce sont des milliards de dollars.» RH, ou ressource humaine, tout le monde en parle en termes «d’importation» : du petit troquet du coin au très grand opérateur télécoms en passant par les bureaux d’études et autre PMI/PME. Par son intervention, M. Sellal a mis en exergue deux choses : les ressources humaines et leurs compétences et la prospective, car gérer, c’est prévoir et prévoir, c’est déjà avoir des solutions.