par Le secteur des télécommunications en Algérie est en pleine ébullition ! Le Ministre Sid Ali Zerrouki a fait le point sur l’arrivée très attendue de la 5G, en précisant les prochaines étapes concrètes. Au-delà de l’internet mobile ultra-rapide, il a également abordé les efforts continus pour moderniser les services postaux et améliorer la qualité de l’accès internet grâce à la fibre optique.
Bonne nouvelle pour les amateurs de vitesse et de technologie ! La 5G, la future génération ultra-rapide d’internet mobile, avance à grands pas en Algérie. Le Ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, l’a confirmé mardi dernier lors de son passage au forum du quotidien El Moudjahid à Alger.
M. Zerrouki a annoncé que le document clé qui définit les règles techniques et les exigences que devront respecter les opérateurs pour déployer cette technologie – on appelle ça le « cahier des charges » – sera fin prêt très bientôt : d’ici deux semaines, soit autour du 6 mai prochain. C’est une étape essentielle pour encadrer correctement l’arrivée de la 5G en Algérie.
Ce déploiement ambitieux ne se fait pas au hasard. Il s’inscrit directement dans les orientations fixées par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Actuellement, tous les acteurs concernés travaillent sur une étude détaillée pour s’assurer que la 5G sera utilisée au mieux et atteindra les objectifs fixés, notamment pour moderniser nos infrastructures et stimuler le développement numérique du pays.
Une fois ce « cahier des charges » et les autres aspects administratifs et légaux finalisés, la prochaine étape sera de lancer un « appel d’offres national ». Qu’est-ce que c’est ? C’est une invitation formelle lancée par le gouvernement aux entreprises (les opérateurs de téléphonie mobile que vous connaissez, comme Djezzy, Ooredoo, Mobilis…) pour qu’elles proposent leurs solutions techniques et financières afin d’obtenir le droit de construire et d’exploiter ces réseaux 5G en Algérie. L’objectif est de sélectionner les meilleures offres pour garantir un déploiement efficace.
Pourquoi parle-t-on autant de la 5G ? Le Ministre a rappelé que cette technologie est un saut quantique en termes de vitesse et de capacité. Elle offre un « haut débit » internet (une connexion beaucoup plus rapide) bien supérieur à ce que nous connaissons avec la 4G actuelle. Concrètement, cela signifie des téléchargements quasi instantanés, une connexion stable même quand beaucoup de personnes sont connectées au même endroit, et une fluidité incroyable pour les applications gourmandes en données ou nécessitant une réaction instantanée.
Important point soulevé par M. Zerrouki, au début, la 5G s’adressera essentiellement aux professionnels et à des secteurs clés de notre économie et de notre société. Pensez à l’industrie, à la santé ou à l’éducation. Pourquoi eux en premier ? Parce que la 5G permet des applications totalement nouvelles et innovantes (pensez télémédecine avec chirurgie à distance, usines intelligentes automatisées, salles de classe virtuelles interactives en temps réel…) qui nécessitent cette vitesse, cette fiabilité et cette faible latence (temps de réponse très court) extrêmes pour fonctionner. Le lancement pour le grand public viendra dans un second temps.
Le Ministre a également profité de ce forum pour faire le point sur d’autres avancées dans le secteur des télécommunications, montrant une vision globale de la modernisation. Il a notamment rappelé les efforts considérables pour améliorer l’accès à internet pour tous grâce à la fibre optique. Un chiffre impressionnant : pas moins de 265 000 kilomètres de fibre optique ont été déployés à travers le pays ! La fibre optique, c’est l’autoroute de l’information : elle utilise la lumière pour transmettre les données, ce qui permet un internet beaucoup plus rapide et stable que les anciennes technologies (comme l’ADSL qui utilise le réseau téléphonique cuivre). Ce déploiement massif est crucial pour accompagner l’arrivée de la 5G et garantir une bonne qualité de service partout où c’est possible sur notre vaste territoire (2.4 millions de km²).
Le volet postal n’a pas été oublié. M. Zerrouki a évoqué les efforts pour moderniser les services postaux et les mettre « au diapason des exigences actuelles ». Un point concret soulevé : l’amélioration de la gestion des distributeurs automatiques de billets (DAB). Des mesures ont été prises pour réduire le temps nécessaire à leur réparation en cas de panne et pour assurer une maintenance régulière, afin qu’ils soient le plus souvent possible à votre disposition. Plus largement, un grand plan de restructuration du secteur de la Poste est en cours d’élaboration pour moderniser ses services. Un projet intéressant mentionné : la création d’une « carte virtuelle » des DAB consultable sur smartphone, permettant de localiser facilement les distributeurs opérationnels.
Enfin, abordant l’application « Baridimob » (l’application mobile officielle d’Algérie Poste qui permet de gérer ses comptes CCP et autres services financiers à distance), le Ministre a voulu rassurer les utilisateurs sur sa sécurité, la qualifiant de « très sécurisée ». Il a toutefois rappelé un principe de bon sens qui s’applique à tous les services en ligne : la vigilance et la prudence (ne jamais partager ses mots de passe, vérifier l’authenticité des sites, etc.) sont toujours les meilleures garanties pour protéger vos informations et vos transactions électroniques.
Les annonces du Ministre montrent un secteur des Postes et Télécommunications en pleine transformation, avec des avancées concrètes sur des technologies clés comme la 5G et la fibre optique, ainsi qu’une volonté de moderniser les services essentiels comme ceux de la Poste. C’est une période prometteuse pour l’amélioration de la connectivité et des services numériques en Algérie.
