21 mai 2025

Déploiement du satellite MAPP <br> Un reseau 4G sur la lune

Grâce à son équipement de pointe, il remplira plusieurs fonctions essentielles. Il assurera la transmission des données collectées par Grace vers Athena, garantissant ainsi la continuité des opérations. De plus, il fournira une connectivité haut débit pour les futures missions lunaires, facilitant de nouvelles explorations et découvertes. Enfin, il permettra de tester la robustesse et la fiabilité du LSCS dans les conditions extrêmes de l’environnement lunaire.

Le déploiement de MAPP représente une avancée majeure dans le domaine des communications spatiales. En établissant le premier réseau cellulaire sur la Lune, il ouvre de nouvelles perspectives pour l’exploration lunaire et la coopération internationale.

Qu’est-ce que le LSCS ?
Le LSCS utilise la même technologie cellulaire 4G / LTE utilisée par des milliards d’appareils sur Terre, bien que Nokia Bell Labs ait reconceptualisé le système pour répondre aux exigences uniques d’une mission lunaire. Le réseau est conçu pour gérer la connectivité de surface entre l’atterrisseur et les véhicules, transportant des données de communication vidéo à haute définition, de communications de commandement et de contrôle.
Le Lunar Surface Communications System (LSCS) est un réseau de communication spécialement conçu pour les environnements lunaires. Il vise à fournir une connectivité fiable et performante aux futures missions spatiales, permettant ainsi une transmission de données fluide et efficace entre les différents éléments présents sur la Lune (rovers, stations de base, etc.).

Mission Artemis
Les missions Artemis de la NASA ramèneront l’humanité sur la Lune, établissant une présence à long terme et ouvrant une plus grande partie de la surface lunaire à l’exploration que jamais auparavant. Cette croissance rapide de l’activité lunaire nécessite des capacités de communication, de navigation et de mise en réseau robustes et résilientes pour la sécurité de l’équipage, le commandement et le contrôle des vaisseaux spatiaux, le retour des données scientifiques et la manœuvre précise des ressources dans l’espace et sur la surface lunaire.
Le satellite MAPP -Mobile Autonomous Prospecting Platform- s’apprête à marquer l’histoire en étant déployé sur la surface lunaire. Sa mission principale est de tester les capacités à haut débit et à longue portée du Lunar Surface Communications System (LSCS). Ce système de communication révolutionnaire, développé par Nokia Bell Labs, est conçu à partir de composants éprouvés, déjà utilisés dans les réseaux 4G/LTE existants.
L’essor des missions lunaires est un défi pour les communications spatiales. En effet, l’exploration lunaire connaît un essor sans précédent, avec des missions de plus en plus complexes et sophistiquées. Cette évolution engendre un besoin croissant en communications à large bande, afin de transmettre des volumes de données toujours plus importants. Pour répondre à cette demande, l’utilisation de fréquences plus élevées, telles que la bande Ka ou les fréquences optiques, est envisagée.
Cependant, l’utilisation des fréquences radio doit être rigoureusement coordonnée, car de nombreux acteurs doivent partager le spectre et l’espace physique pour opérer simultanément. L’Union internationale des télécommunications (UIT) joue un rôle essentiel dans cette coordination, en veillant à une utilisation équitable et efficace des fréquences radio à l’échelle mondiale et certainement la prochaine CMR -conférences mondiales des radiocommunications – abordera très probablement la question de l’utilisation du spectre radio pour les missions lunaires, afin de définir un cadre réglementaire adapté aux besoins spécifiques de ces missions.
Les conférences mondiales des radiocommunications (CMR) sont des événements majeurs où les États membres de l’UIT se réunissent pour examiner et réviser le Règlement des radiocommunications, qui régit l’utilisation du spectre radioélectrique.

La mission IM-2 suit d’un peu plus d’un an la première mission historique d’Intuitive Machines, IM-1. L’atterrisseur IM-1, « Odysseus », a été lancé en février 2024, également dans le cadre d’un vol CLPS. Odysseus a réussi à atteindre la surface lunaire, réalisant le premier atterrissage en douceur jamais réalisé par un vaisseau spatial privé. Mais la sonde est arrivée trop vite et a cassé l’une de ses jambes d’atterrissage, ce qui l’a fait basculer lors de l’atterrissage. En conséquence, l’antenne à gain élevé du vaisseau spatial a été bloquée, empêchant la transmission de certaines des données que la NASA espérait collecter.

Athena se dirige vers la région de Mons Mouton, sur la Lune, où les scientifiques estiment qu’il existe suffisamment de dépôts de glace d’eau pour les recherches de l’ISRU. Si tout se déroule comme prévu, l’atterrisseur atteindra l’orbite lunaire dans quatre à cinq jours, se posera 1,5 à trois jours plus tard et évoluera sur la surface lunaire pendant environ 10 jours terrestres.

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