21 avril 2025

Industrie des semi-conducteurs
L’Europe et les États-Unis peinent à rattraper l’Asie

« L’Asie demeure une région extrêmement compétitive et devrait continuer à dominer la production de semi-conducteurs pendant encore de nombreuses années », déclare Christophe Fouquet, PDG d’ASML.

Selon Christophe Fouquet, PDG d’ASML, le fabricant néerlandais de machines de production de semi-conducteurs de pointe, l’augmentation de la production de puces électroniques dans les pays occidentaux ne devrait pas perturber l’équilibre des forces de l’industrie mondiale en faveur de l’Asie.

Christophe Fouquet, PDG d’ASML, considère que l’augmentation de la production de puces électroniques en Europe et aux États-Unis ne suffira pas à remettre en question la domination asiatique dans le secteur des semi-conducteurs. Il a partagé son point de vue lors d’une interview avec notre confrere Nikkei Asia au siège d’ASML, quelques semaines après sa visite à Dresde, en Allemagne, où il a assisté à l’inauguration de la première usine européenne de TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Co.). Ce projet est vu comme une étape majeure dans les efforts de l’Europe pour regagner une position de premier plan dans la production de puces électroniques.
Le dirigeant, d’origine française et à la tête d’ASML depuis avril dernier, souligne que le modèle économique de la fabrication de semi-conducteurs en Europe et aux États-Unis doit s’améliorer pour être compétitif face à l’Asie. Il avertit que « produire à un coût plus élevé sur le long terme n’est pas viable ». L’objectif est de réduire les coûts de production et d’accroître la flexibilité, sans dépendre indéfiniment des subventions.

Malgré l’ouverture de nouvelles usines, la croissance de la capacité de production en Asie reste plus rapide. Fouquet souligne que le succès des initiatives occidentales dépendra de la capacité à résoudre les défis de long terme, tels que la réduction des coûts de production et l’amélioration de la flexibilité, plutôt que de se reposer sur des subventions temporaires. L’Europe dispose de certains atouts, comme un accès à des ingénieurs qualifiés et à des énergies renouvelables, mais devra adapter son modèle économique pour être compétitive face à l’Asie.

« L’Asie demeure une région extrêmement compétitive et devrait continuer à dominer la production de semi-conducteurs pendant encore de nombreuses années », declare-t-il. Selon lui, les investissements et initiatives occidentales, bien que substantiels, doivent s’accompagner de stratégies à long terme pour espérer rivaliser avec le dynamisme de l’Asie.

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