29 mars 2024

Dehiba hamza, Président du Club Celec déclare «Nous avons plusieurs projets et prototypes, dont celui de la détection de gaz mono-oxyde de carbone»

IT Mag: Bonjour,
Cela fait longtemps que je voulais passer vous voir, mais aussi pour voir quels sont vos projets. Pourriez vous nous en dire un peu plus sur Celec

Dehiba hamza : Merci d’être passé nous voir dans notre espace. Celec se déploie en Club électronique. Notre club a été créé en 1987. Comme c’est la première fois que vous venez, permettez-moi de vous présenter notre club. Physiquement, l’espace Celec est divisé en bloc. Tout d’abord, l’espace d travail. Là où nous sommes assis. En face, l’espace PCB, circuit, insertion et soudage. A côté se trouve l’espace test de carte électronique. Ensuite, vous avez l’espace informatique, ses ordinateurs et ses logiciels. Et enfin, dernière nous, vous avec l’espace de stockage de pièces électroniques et du matériel.

Merci pour la visite de vos locaux. Pourriez-vous nous parler de vos réalisations ou de ce que vous faites pour cette année.

Tout d’abord, Celec possède plus de 700 adhérents dont environ 300 sont actifs. De plus, les inscriptions sont gratuites. Le but de Celec est la vulgarisation de l’électronique et son utilisation auprès de l’ensemble des étudiants. Pour cela, nous faisons beaucoup de formation. Toutes les formations. Cela va de la soudure d’un composant à la programmation en informatique. Et en plus, toutes nos formations sont gratuites. Dernièrement, nous avons formé 1700 étudiants avec le thème de «la QoS : qualité of service» avec le concours de ICT, une école de formation de Sidi Bel Abbes.
Pour cette année, nous avons focusé sur les compétitions qu’elles soient nationales ou internationales. D’ailleurs, juste pour ce dernier mois, nous avons participé à 5 complétions et nous avons eu 5 prix. Nous avons eu le 5è prix au Hackaton au Japon, la première place à Rabat dans un chalenge de robotique. En Tunisie, la troisième place dans Élite Challenge de l’ENIM. Toujours en Tunisie, nous avons eu la 3ème place dans TuniRobot et enfin la semaine dernière nous avons eu la 3ème place aux HEC Startup Week End. Et en plus de cela, ce n’est pas la même équipe qui a fait les compétitions, ce sont des équipes différentes. J’ajoute que le Celec a permis la sortie de plusieurs startups qui sont aujourd’hui dans le monde économique.

Avec un potentiel pareil, avez-vous eu des demandes d’industriels pour la fabrication d’un produit ou d’un prototype ou pour améliorer leur production.

Malheureusement non. Par contre, nous aidons énormément des équipes pour les projets de fin d’études qui eux travaillent pour des entreprises. Nous essayons de trouver une solution à un ou des problèmes qui existent. La première étape a été de trouver des choses à faire à l’USTHB. Dans notre environnement. Avec la fac de Geo, nous avons conçu et fabriqué un sismographe. Pour les industriels, c’est nous qui allons vers eux soit à travers les expositions et les foires soit à travers un PFE. Nous avons quelques success-stories.
Nous avons eu un contact avec un industriel qui voulait faire de la découpe laser. Une équipe a travaillé sur ce projet. Ils ont fait un prototype avec le concours de l’industriel qui a mis à notre disposition des têtes laser. Aujourd’hui, le chef de projet, qui est ingénieur mécanique et qui a fait son mémoire sur ce prototype , est en train de travailler dans l’entreprise de l’industriel avec son projet. Nous avons aussi le projet de poulailler intelligent qui fonctionne et qui est utilisé. Celec possède énormément de prototypes qui fonctionnent comme une plateforme d’irrigation intelligente avec des capteurs d’humidité et de température sous Arduino ou un générateur de débit avec des capteurs pour écoulement pour une utilisation dans une clinique ou un hôpital ou un projet pour un écran LCD en arabe. Ce sont des projets pour attirer des industriels, mais aussi des étudiants, car nos équipes sont mélangées c’est-à-dire qu’ils sont composés électronicien, mais aussi de mécanicien ou d’informaticien ou un géologue ou une autre spécialité. C’est comme cela que nous pourrons faire des projets qui sont utiles. Nous sommes fiers de dire que nous avons conçu le clignotement d’un ruban à LED RGB it qui a été a vendu à 5 exemplaires et des prototypes de détection de gaz et en particulier le gaz mono-oxyde sans oublier la main qui fait bouger les 5 doigts.

Vous avez plusieurs prototypes de détection de gaz mono-oxyde de carbone et tout le monde sait que c’est un gaz qui tue en Algérie. Avez-vous proposé vos prototypes à un industriels. Pourriez-vous nous en dire un peu plus.

Comme je vous l’ai dit, nous avons plusieurs prototypes de détection de gaz et pas seulement le mono-oxyde de carbone, mais aucun industriel n’est venu nous voir. Par contre, nous l’avons proposé à plusieurs. Vous savez nous avons même un projet et un prototype pour un détecteur de gaz avec électrovanne. Nos portes sont ouvertes à tous les industriels qui voudront travailler avec nous. D’ailleurs, nous sommes en train de préparer des sorties vers les industriels pour leur proposer des projets et nos prototypes.

Ma dernière question concerne les fonds. En effet, pour faire fonctionner ce club, il faut de l’argent pour acheter du matériel -imprimante 3D, machine d’insertion automatique, alimentation ..- et de la pièce – résistance, diode, capteur, carte PCB..- Comment faire vous?

Dans le cadre de ses activités, l’USTHB nous donne un budget, mais il n’est pas suffisant. Nous avons aussi des dons qui nous viennent essentiellement des étudiants. Les deux réunis ne suffisent pas et nous devons nous débrouiller avec ce que nous avons.
C’est pour cela que pour 2019, Celec a décidé de faire énormément de compétition soit nationale soit internationale pour se faire connaître. Et d’un autre côté, il faut que l’on ait en face des industriels pour pouvoir entamer des projets qui sont utiles pour la société, pour eux et pour l’industrie.

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