30 avril 2024

Remise en route du Cyberparc de Sidi-Abdellah Deux milliards de DA pour parachever les Business Towers

Le projet de réalisation du business Towers –constitué de deux tours d’affaires- situé au cyberparc de Sidi Abdellah d’Alger, dont les gros œuvres ont été achevés il y a de cela plusieurs années, sera enfin relancé à la faveur d’une enveloppe de deux milliards de dinars débloquée récemment par l’Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques (ANPT) pour le parachèvement des travaux. Le projet devra, ainsi, être relancé durant le mois de juillet prochain pour une durée de réalisation de 12 mois, a-t-on indiqué auprès de la direction de l’ANPT.
Pour rappel, les travaux de parachèvement des deux tours ainsi que d’un auditorium de 600 places avaient été déjà annoncés ces dernières années mais sans jamais être entamés. Déjà en 2011, l’ANPT avait annoncé que les deux tours, initialement conçues pour être un hôtel, seront transformées en bureaux d’affaires «car la demande, en ce sens, était importante». La même source avait relevé que les travaux de construction ont atteint pour les deux tours ainsi que pour l’auditorium de 600 places, également situé dans ce Cyberparc, «les 100% en ce qui concerne les gros œuvres». L’ANPT avait également indiqué en 2011 avoir présenté un dossier au Conseil de participation de l’Etat (CPE) pour un joint-venture avec les Coréens, « qui vont gérer les deux tours».
Mais cette fois-ci, ce sera certainement différent puisque c’est la première fois qu’une enveloppe financière a été annoncée pour la relance du projet qui prévoit donc de transformer les deux tours, initialement destinés à être un hôtel, en centre d’affaires doté des dernières technologies de l’information et de la communication. Le business Towers comptera notamment des bureaux, un espace locatif pour les PME/PMI et un centre de formation.

Quinze milliards DA pour la relance des projets cyberparcs
La relance du projet du business Towers fait suite à un prêt de 15 milliards de dinars octroyé à l’ANPT par le Fonds national d’investissement (FNI) dans le cadre du plan d’action portant parachèvement des technoparcs inscrits à l’indicatif de l’agence. Il s’agit de la relance des projets de réalisation des technoparcs d’Oran et d’Ouargla et la finalisation de celui d’Annaba et du cyberparc d’Alger. Le montant de 15 milliards de dinars

a été accordé après approbation, par le Conseil des participations de l’Etat en janvier 2018, du programme de développement des infrastructures de l’agence. Le plan d’investissement présenté au CPE, par l’ANPT, prévoit le remboursement anticipé de la dette contractée auprès du FNI «avant l’échéance 2030».
Il faut savoir que ces quatre projets ont été «gelés» en raison de la situation économique du pays, puis «dégelés» depuis plus d’un an, a-t-on fait savoir auprès de cette agence.
Ce plan d’investissement prévoit un budget de «6 milliards de dinars» pour le parachèvement du projet de réalisation de certaines structures du cyberparc de Sidi Abdellah à Alger, dont le business Towers. Il prévoit aussi «4 milliards de DA» pour le technoparc d’Annaba, un montant de «2,5 milliards de DA» pour le projet de réalisation du technoparc d’Oran et «2,5 milliards de DA» pour celui d’Ouargla.
Ce besoin en financement servira à l’accroissement de l’attractivité des technoparcs par leurs viabilisations et l’augmentation productive de l’agence, a-t-on expliqué auprès de l’ANPT. Il servira, dans une première phase, àla réalisation d’infrastructures collectives et productives appelées à générer des revenus permettant de réinjecter une partie des bénéfices dans la poursuite des projets de construction programmés. Ce montant de 15 milliards de dinars répartis entre les 4 Technoparcs vise aussi à augmenter les capacités d’accueil et d’hébergement dédiées aux entreprises et startups activant dans les TIC.
Concernant le cyberparc de Sidi Abdellah, sur les 6 milliards de DA qui lui sont dédiés, 2 milliards de DA concerneront donc le parachèvement du projet de réalisation des deux tours et de l’auditorium, et une partie des 4 milliards restants seront consacrée à réalisation d’infrastructures de base nécessaires au développement du secteur des TIC de la région d’Alger.
Il s’agit notamment d’un projet de réalisation d’un data center commercial composé d’un bâtiment doté d’équipements de stockage et traitement de données de haute technologie dédiés aux PME et PMI et startups installées au niveau du cyberparc et «qui trouvent actuellement des difficultés à héberger et déployer leurs solutions».
S’agissant du technoparc d’Annaba, le projet de réalisation d’un mini multilocataire et d’un incubateur sera livré prochainement. Ces deux infrastructures devront recevoir dans les meilleures conditions les PME et PMI ainsi que les startups locales.
Ce projet consiste en le réaménagement ou remise en état de bâtiments déjà existant qui appartenaient à l’entreprise SIDER et qui ont été repris par l’ANPT en 2011. «Les travaux sont en cours afin de les exploiter dès mai prochain», a-t-on relevé auprès de l’ANPT, qui ajoute qu’un espace de 2000 m2 sera mis à la disposition des micro-entreprises.
Pour ce qui est du technoparc d’Oran, l’ANPT n’attendait que le prêt du FNI pour relancer le projet dont les travaux de réalisation «sont imminents», a-t-on annoncé de même source. Le projet, qui sera réalisé sur un terrain vierge situé à proximité de l’université de Belgaid, devra être livré en 2020.
«Nous avons eu des entretiens avec les autorités locales de la wilaya d’Oran et nous nous sommes engagés à achever le projet du technoparc en 2020», a-t-on assuré, ajoutant que les démarches administratives et les études d’architecture pour le lancement des travaux sont déjà en cours.
Les travaux de viabilisation de ce technoparc, qui s’étend sur une superficie de 32 hectares, ont été effectués au cours de l’année 2017, grâce à un investissement initial de l’Etat de l’ordre d’un milliard de dinars.
Sur le technoparc d’Ouargla, l’agence nationale a fait savoir que des discussions étaient en cours avec l’administration locale «pour délimiter la parcelle de terrain prévue à cet effet afin d’entamer les travaux qui débuteront au courant de cette année».
Il est à relever que la première affectation du terrain d’Ouargla pour l’implantation du technoparc a été enregistrée en 2014, suivie la même année de la finalisation des études préliminaires et en 2015 de la finalisation des études du sol.
Sur un autre plan, l’ANPT a fait savoir que des travaux «sont en cours actuellement» pour renforcer en équipements technologiques de pointes ses incubateurs situés à Bordj Bou Arreridj et Bel Abbès. Ces deux infrastructures «seront opérationnels au courant du premier semestre 2018», a-t-on indiqué rappelant que l’incubateur d’Oran est opérationnel depuis déjà une année.
L’agence est, d’autre part, en train de prospecter avec des universités pour la mise en place d’incubateurs TIC à leurs niveaux. Parmi ces universités figurent celles de Mascara, Constantine et Guelma.

ANPT : résultats financiers «positifs» en 2017
Le directeur général de l’ANPT, Abdelhakim Bensaoula, s’est récemment félicité des résultats financiers «positifs» enregistrés par son agence durant l’année 2017.
«C’est la première fois, depuis sa création en 2004, que l’ANPT inverse la tendance en apurant ses dettes et réalisant des résultats financiers positifs avec 38 millions de DA de bénéfice en 2017, contre 15,9 millions de dinars en 2016», a-t-il précisé lors de la visite d’une délégation d’entreprises de la Chambre algéro-allemande de commerce et d’industrie au cyberparc de Sidi Abdellah.
Les résultats «positifs» enregistrés pour la première fois en 2017 sont le fait d’un nouveau modèle de gestion entamé en 2015 par l’ANPT avec pour objectifs l’optimisation du fonctionnement de l’agence, en ciblant les activités clés, a indiqué M. Bensaoula lors de la rencontre avec la délégation algéro-allemande, indiquant que «cette nouvelle démarche a ainsi permis à l’agence de fonctionner désormais sur fonds propres».
«Entre 2004 (date de sa création) et 2015, l’agence avait toujours besoin d’une subvention de l’Etat pour couvrir les charges. Mais à partir de 2015, l’ANPT, sous l’égide de la tutelle, a décidé de ne plus demandé d’aide financière à l’Etat et a opté pour l’optimisation du fonctionnement de l’agence en ciblant des activités clés», a-t-il expliqué.
Cette démarche a permis à l’ANPT en 2017 d’inverser la tendance, démontrant ainsi que «l’idée de technoparc en Algérie est économiquement viable, pouvant fonctionner sans subvention de l’Etat».
La nouvelle politique de restructuration du mode de fonctionnement de l’agence entamée il y a 3 ans avait pour objectifs notamment d’optimiser l’utilisation des ressources disponibles, améliorer les conditions de travail, renforcer les compétences et acquérir l’indépendance financière de l’ANPT. Les sources financières de l’ANPT provenaient ainsi d’une «meilleure gestion» de ses activités lucratives portant sur l’hébergement d’entreprises, la diversification de ses services de conseil et d’accompagnement mise à la disposition des PME/PMI, de déploiement de solutions informatiques, de conception d’équipements informatiques et de réalisation d’infrastructures de télécommunications et d’informatique.
Elle propose également des formations à la carte de hauts niveaux sur les nouvelles technologies destinées aux personnels d’entreprises.

350 startups accompagnées depuis 2013
Outre les formations lucratives, l’ANPT a pour mission d’accompagner gratuitement des startups dans la maturation de projets d’entreprises innovantes. Dans ce sens, 350 startups ont bénéficié, depuis 2013, du programme d’accompagnement des startups mis en oeuvre par l’ANPT. Sur ce nombre une centaine de startups ont abouti à des entreprises innovantes contribuant au développement socio-économique du pays. En 2017, sur les 25 startups accompagnées, 10 entreprises ont été créées et sont actuellement opérationnelles.
Le soutien de l’ANPT à ces startups s’effectue depuis l’idée du projet au démarrage commercial de l’entreprise à travers un coaching personnalisé. Il s’agit ainsi d’une validation technico-économique des projets, d’une assistance à la réflexion en termes de propriété industrielle, d’une mise en réseau avec différents prestataires et experts, un accompagnement à la réflexion stratégique et au positionnement marketing, d’une assistance à l’élaboration du business plan, d’une recherche de partenaires et d’une aide à l’implantation de l’entreprise notamment.
Par ailleurs, et au-delà de ses actions d’incubation d’entreprises issues de la valorisation de la recherche publique, l’ANPT soutient aussi la recherche et l’innovation en Algérie dans l’évaluation technico-économique et positionnement marketing de l’invention, l’accompagnement dans le choix des modes de valorisation et de protection industrielle, l’aide dans la recherche de partenaires industriels et pour la recherche de conventionnement.
La direction de la formation, de l’incubation et de l’entreprenariat de l’agence offre, pour sa part, des formations gratuites aux enseignants d’universités et d’instituts de formation des formateurs dans les TIC. Dans ce sens, l’ANPT organise depuis décembre dernier des sessions de formation d’un mois sur les nouvelles technologies durant lesquelles 120 personnes ont déjà été formées, à raison de 30 par session.

Budget spécifique pour les projets de smart-cities
L’ANPT lancera, au cours du mois de mai 2018, un programme d’incubation spécifique pour financer des projets relatifs au développement de solutions dédiées aux nouveaux domaines technologiques telles que les villes intelligentes (ou smart-cities) et l’internet des objets (ou IoT, Internet of Things).
Dans ce sens, un «budget spécifique» a été mobilisé par l’agence pour financer les projets qui portent sur le programme de développement de villes intelligentes et l’internet des objets, a-t-on appris auprès de l’agence. Le développement de villes intelligentes et l’internet des objets est une «approche stratégique» de l’ANPT qui vise à développer les ressources humaines, préparer les PME/PMI comme futures prestataires de ces services et acquérir et maitriser ces technologies. «Il faut agir sur ces quatre piliers pour que nous puissions avoir des solutions de villes intelligentes et de l’internet des objets qui seront produits en Algérie et gérés par des Algériens», a-t-on indiqué.

 

 

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