
Avec ses 8.000 visiteurs pour le premier jour, et 350 exposants, selon les organisateurs, le Forum International de la cybersécurité –FIC- est devenu en 10 ans, l’un des évènements qui rassemble les talents et permet de faire un état des lieux de la cybersécurité et se place de facto dans le top5 des grandes conférences en Europe derrière le RSA et Infosecurity. Le FIC 2018 a vu défiler, pendant ces deux jours, de nombreux politiques et experts du secteur. Comme c’est fait, cet évènement, qui a été initié, il y a 10 ans par la Gendarmerie française, s’inscrit dans une démarche de vulgarisation, réflexions et d’échanges. Il réunit de nombreux acteurs de la confiance numérique et de la cybersécurité et il se décline en conférences, ateliers, agora, FIC Talk, FIC Lab, challenge, présentations, projets de recherche qui a vu plus de 300 intervenants experts sur les deux jours.
Outre les conférences nombreuses et couvrant tous les domaines de la cybersécurité, cet événement abritait une très importante exposition où se mêlaient acteurs bien connus et de nouveaux acteurs bien moins connus. Intervalle Technologies, une entreprise algérienne du domaine, sa présence est peu connue si ce n’est par les spécialistes, avait un stand où elle exposait ses solutions et ses experts. « Notre présence à ce salon est venu de la réflexion suivante : nous diversifier et toucher d’autres marchés » souligne son responsable en ajoutant que « nous sommes présent au FIC 2018 avec un stand où nous exposons nos produits et services ».

« Le monde est entré dans une nouvelle ère de cybermenaces, celle où les ressources primaires de la planète (approvisionnement d’eau, transport, énergie…) sont mises en danger et où les dommages matériels et humains montent en puissance. » nous dit Malik Bouaoud, Strategy Lead ICT auprès de Qatar Foundation, que nous avons rencontré au Stand d’Intervalle Technologies, qui est devenu pendant ces deux jours, le centre des algériens qui ont participé à cet évènement.
«Chaque personne possédant un smartphone ou une tablette doit comprendre que si la révolution numérique change leur vie, elle est porteuse de risques de vol d’identifiants, de vols de cartes bancaires, mais aussi d’autres choses plus critiques comme blocage des réseaux d’eau ou des transports à partir d’un simple appareil » souligne Ouldlazazi Belkacem, spécialiste et directeur auprès d’un groupe de cyberdefense.

Au cours d’un de nos tours au FIC 2018, nous avons rencontré Mehdi Zakaria, General Manager de Unidées qui nous dit que «je suis venu pour voir l’état de l’art de ce domaine qui nous intéresse»
En 2020, le trafic web global devrait atteindre 2,2 ZB pour une vitesse de connexion haut débit de prés de 48 Mbps. Il sera porté par les appareils mobiles et les connexions wifi qui représenteront alors 2/3 du trafic, sans oublier les objets connectés –IoT- reliés à des réseaux IP qui seront trois fois plus nombreux que la population mondiale. D’ailleurs dans ce sens, Malik Bouaoud dira que « les IoT d’aujourd’hui sont un très gros problème pour la sécurité. Il va falloir changer cela et aller vers les IoT 2.0 en concertation avec l’UIT et les régulateurs dans le monde ». Il s’arrête un instant, et nous dit « il faut que cela change » tout en ajoutant « il faut qu’il y ait un changement de paradigme sinon le monde ira à la catastrophe ». Il faut dire qu’en termes de cybermenaces, l’année qui vient de s’écouler a été riche en émotions, avec des dizaines d’attaques majeures ayant paralysé les systèmes informatiques.
Cet évènement attire, aussi, énormément les politiques qui ont mis en avant leurs préoccupations envers la cybersécurité et les dangers que les attaques peuvent représenter. Et ils étaient nombreux à sillonner le FIC2018.