23 mars 2025

GeekWeek 388: Activer, Naviguer»la connexion est là!

C’est la période des vacances, du farniente et des grandes évasions. C’est la période des grands départs en congé et de la coupure avec les heures passées dans les transports ou à étudier des dossiers dans les administrations. Et figurez-vous que même la connexion à Internet a décidé de faire une…pause ! Pendant ce week-end, il a été difficile de naviguer et encore moins d’accéder à sa boite mail. «L’Internet en Algérie est un véritable casse-tête. Le débit garanti équivaut au début de l’internet en Europe vers la moitié des années 90 !», ironise mon voisin. Avant, c’était l’arrivée de l’eau dans les robinets qu’il fallait guetter, immortalisée par la chansonnette de Souilah «dja lma noud at Ammar dja lma». Quelques années plus tard, on cherchait le signal des paraboles. Et maintenant, on paie Algérie Télécom et on espère avoir une bonne connexion. Des pays moins nantis que nous qui ne possèdent, ni nos moyens financiers, ni nos moyens humains, se sont développés dans ce domaine et on continue de souffrit de ce problème depuis des années. Et le paradoxe, c’est que le gouvernement parle de plus en plus de services électroniques et les ministères de la justice et de l’intérieur et des collectivités locales ont facilité énormément la délivrance de documents. Mais sans connexion, cette démarche ne restera que virtuelle. Les inscriptions au hadj sont aussi passées  au web. Il ne faut pas qu’il y est des contradictions dans les discours. D’un côté, on demande aux bacheliers de s’inscrire à l’université par Internet et de l’autre, on les prive d’une connexion valable. Beaucoup ont applaudi la création d’un ministère délégué chargé de l’économie numérique et de la modernisation des systèmes financiers qui s’est fixé comme priorités de mettre en place l’écosystème de l’économie numérique et d’assurer sa profitabilité à l’économie nationale. Mais cela est-il possible sans une connexion pérenne et non aléatoire. Un système de paiement électronique efficient et usité, un cyberespace accessible et sécurisé et une industrie du numérique forte constituent le noyau de l’économie numérique et concernent, d’une manière centrale, les secteurs financier et bancaire, des TIC et de l’Industrie. Dans le même contexte, la Direction Générale d’Algérie Télécom a mis en place une boîte de messagerie électronique (jesignale@at.dz) pour une relation client de qualité et donner la possibilité à ses clients d’adresser directement leurs doléances à cette structure. Désormais, toute personne constatant un dysfonctionnement ou une défaillance au niveau des agences commerciales, un retard anormal dans la relève d’un dérangement ou dans la réponse à une demande de raccordement téléphonique/internet, pourra le signaler par voie électronique. Les doléances reçues seront analysées et traitées. Elles feront l’objet d’une investigation interne par une structure indépendante placée sous l’autorité directe du PDG d’Algérie Télécom. Cette structure aura également la responsabilité de suivre et de s’assurer des règlements des dysfonctionnements signalés. Voici une bonne initiative. Si l’opérateur est allé jusque-là, c’est qu’il a dû constater un certain relâchement dans les Actels. Depuis sa création, Algérie Télécom a souvent évolué avec la mentalité d’une administration. L’opérateur est toujours confronté à des pratiques et des employés qui travaillent d’une certaine manière qui n’est plus adaptée aux exigences d’aujourd’hui. Alors que nous n’arrivons pas à créer la dynamique pour accéder à la société connectée, sous d’autres cieux, les enjeux sont autres. Malmené par la concurrence chinoise et le rapprochement entre Alcatel/Lucent et Nokia, l’équipementier suédois Ericsson a décidé d’un électrochoc en se séparant de son directeur général en poste depuis 2009. Lors de son deuxième trimestre, la société a vu son chiffre d’affaires reculer de 11% sur un an tandis que son bénéfice net plongeait de 26%. Mais on retiendra aussi dans son dernier rapport que le trafic mondial de données mobiles a augmenté de 60% entre le premier trimestre 2015 et le premier trimestre 2016, dû à une augmentation du nombre d’abonnements d’utilisateurs de smartphone et à l’augmentation de l’utilisation du réseau par individu. D’ici à fin 2021, à peu près 90% du trafic de données mobiles sera généré par l’utilisation de smartphones. C’est dire encore une fois que la connexion n’est ni un prestige, encore moins un luxe au 21e siècle.

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