23 mars 2025

Nabni lance sa soirée-débat «e-galité digital»: Ne pas crypter ses rèves

Nabni a choisi l’école de l’Esaa pour sa soirée numérique. Un panel de 6 professionnels des TIC et 5 thèmes choisis pour deux heures. Il en a fallu plus de 3 heures et tous les sujets n’ont pas été débattus devant une salle pleine.
La démocratisation des accès a été le premier sujet à mettre sur la table du panel qui a fait dire à Abdelmalek Chetta, directeur marketing et développement chez IT Solution que «C’est un droit constitutionnel mais si on va subventionner la connexion alors on va continuer importer du contenu étranger». Le problème est posé. Est-ce un problème de moyens financier ou un problème technique ?  Said Babaci, directeur de Deltalog parlera beaucoup plus de «cadre légal» mais aussi «d’approche de l’usage». Pour Redouane Hamza, Chef d’entreprise, «il y a plusieurs dimensions [..] auquel il faut ajouter un décalage structurel et générationnel» tout en ajoutant que «le problème est sérieux» faisant allusion au fait que l’usage de l’Internet est partout «dans la manière de se soigner mais aussi d’aller à l’université» conclu-t-il.
Pour Souheil Guessoum, directeur executif et consultant international, «c’est avant tout un aspect vision. Nous n’avons pas de vision car les TIC doivent être partout. Ce sont des outils dans la vision globale ». Mettant de côté l’aspect connexion, il dira que «les SI –système d’information- constitue ou doivent constituer un levier de croissance ». La benjamine du panel, Samia Khedim, ingénieur de l’Esi qui a fait une postgraduation en France mais qui dit-elle «revient en Algérie» pour lancer une société de développement software dit que «il ne doit pas y avoir d’édit pour cela car il doit y avoir une égalité face à l’information»
Dans le cadre du sujet sur le egouvernement, Abdelmalek Chetta revient sur le sujet en disant que «Je veux être concret : c’est un problème d’écosystème » tout en ajoutant très pragmatique que «la priorité des priorités doit être de créer des entreprises IT». Il donnera des exemples en disant tout simplement que «l’entreprise doit s’adapter à son environnement» tout en ajoutant que «ce sont nos spécificités qui font que nous existons car si nous étions structurés comme les européens, aucune entreprises de développement ne pourra travailler car les grands groupes auront déjà pris les contrats». Il donnera des exemples en terminant par «nos faiblesses sont nos opportunités».
Concernant les entreprises de développement en Algérie, son regard est sans appel «nous avons des capacités faibles». Pour Souheil Guessoum, «cet état de fait vient de notre climat des affaires qui est exécrable» tout en ajoutant que «les SI nous ferait gagner entre 2 à 3 points.» qui est appuyé par Redouane Hamza en disant «il faut que l’Etat se modernise». Pour Samia Khedim, « il ne faut pas crypter ses rêves» tout en ajoutant que «toute ma promo est parti à l’étranger» et cela ne l’a pas empêché de revenir et de créer une entreprise dira-t-elle.
Le sujet sur le paiement électronique qui est un énorme chantier a fait dire à Redouane Hamza que «nous sommes en retard» tout en ajoutant  que  «c’est dans les systèmes de paiement électronique qu’il y a le plus d’innovation». Souheil Guessoum s’interroge en disant « y a-t-il une réglementation?» tout en ajoutant que «il existe 4000 TPE pour toute l’Algérie. Cela représente à peine un petit quartier en Europe». Pour Yacine Belkessam, expert en TIC «nous devons échanger et dresser un état des lieux car il y a beaucoup d’opportunité mais aussi construire des ponts». Samia Khedim concluera quant à elle par «il faut travailler ensemble pour standardiser et construire les socles de demain».
Les questions de la salle revenaient sur le epaiement et le egov. En conclusion, le constat est fait mais que faut il faire? Il y a des opportunités mais il faut y aller avec beaucoup de patience, de pragmatisme et de moyens.

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