23 mars 2025

Alors que nous disposons de potentiels énormes L’Algérie est entrain de rater le virage digital

Un constat peu rassurant quant à l’avenir des TIC avec deux visions lors de la conférence-débat organisé par le Care -Cercle d’Action et de Réflexion autour de l’Entreprise- avec pour thème «Quelle infrastructure et système d’information pour l’entreprise et l’administration algériennes  ».  Thème qui a été déjà débattu en 2013 avec Hamza Redouane qui revient cette année avec Malik Si Mohamed
Le professeur Malik Si Mohamed pose le problème comme il est : l’Algérie réunit les conditions pour développer un modèle numérique, mais elle n’y arrive pas. Les morceaux du puzzle sont présent –moyen financiers, moyens humains et volonté politique- mais il constate que «la mayonnaise ne prend pas». Et pourtant dit-il, en faisant le bilan des 15 dernières années, « beaucoup de projets semblaient cohérent ». Il revient sur les échecs pour le secteur à l’image du contenu local, le point dz, les centre d’appel et la téléphonie fixe sans oublier dit il les réussites de la téléphonie mobile, du réseau en fibre optique ou de l’accès à Internet. «Annoncée dans la déclaration de politique sectorielle et prévue jusqu’à peu avant fin 2005, puis ensuite reporté à 2006, l’ouverture du capital d’Algérie Télécom n’est plus d’actualité alors qu’il y a de nombreuse manifestation d’intérêt». Une idée encore oublié. Ousratic, un grand projet pour doter les ménages d’un ordinateur est une « fausse bonne idée».  Le Fdautic, compte d’affectation spécial avec 10 milliards de dinars, qui devait au départ mettre en place du financement pour les projets innovant du secteur des TIC «n’a pas été touché alors qu’un comité a été mis en place avec règlement intérieur établi et validé». Les appels à projet étaient fin prêt dira-t-il pour 2011. Revenant sur le big project eAlgérie 2013, Si Mohamed dira que «ce projet est réfléchi avec une approche descendante (Top-Down) alors qu’il aurait dû être réfléchi avec une approche ascendante (Bottom up) De plus, il a un financement totalement public de 4 milliards de dollars sur 5 ans (2009-2014)». Après avoir brosser l’ensemble des projets TIC, il en tire des conclusions en disant qu’il «faut passer de obligation de moyens à l’obligation de résultat » mais de sortir «des effets d’annonces» tout en parlant de stratégie, il s’interroge sur «qui va porter cette stratégie»
Mis bout à bout, tous les projets initié par le Mptic sont dans l’impasse ou à peine entamé. Il ira encore plus loin en insistant sur la « transversalité des TIC ». Tout le monde est concerné : les ministères mais aussi les entreprises et les entités. Ce qui fait que dans les rencontres des TIC tous les représentants se contentent d’un rôle d’invité.
Pour le conférencier ce qui bloque sont, avant tout, les problèmes de la vision de long terme et l’approche «administrative» du secteur. Il faut une disruption.

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