26 mars 2025

Voiture branchée et foulées des gazelles

geekweekLe Salon de l’automobile d’Alger revient dans sa 17e édition à la Safex. Drainant un nombre important de visiteurs, il démontre la nécessité d’un rassemblement annuel de l’offre globale du secteur de l’automobile et répond ainsi aux attentes du public et des professionnels. Ce salon où constructeurs européens et asiatiques, au coude à coude, jouent la séduction prend de plus en plus d’ampleur et se classe en deuxième position après la Foire internationale d’Alger (FIA), selon les déclarations de la direction générale de la Safex. C’est aussi l’occasion de mesurer l’impact des TIC sur la filière automobile. Au sommet de la hiérarchie productive de l’industrie automobile, les constructeurs jouent le rôle de locomotive en matière d’implémentation de solutions informatiques. Et pour cause, leur dimension internationale les a mieux sensibilisés aux avantages induits par l’appropriation des nouvelles technologies : diminution des coûts, amélioration de la qualité et réduction des délais. Ainsi, ils ont développé de nouveaux modes de collaboration avec leurs fournisseurs fondés sur le concept de l’entreprise étendue. En amont de la production, les sous-traitants sont largement dotés de logiciels métiers : plus de 80% sont par exemple équipés de Gestion de la Production Assistée par Ordinateur (GPAO).
Le thème est d’actualité et si important que l’Union internationale des télécommunications (ITU) lui a consacré récemment un colloque à Genève avec comme intitulé : «La voiture branchée de demain». Un événement ouvert au public et qui a réuni des experts de l’automobile et des technologies de l’information, afin d’accélérer la convergence entre ces deux secteurs. On imagine que les ordinateurs de bord de demain partageront des informations avec d’autres véhicules sur la route pour les prévenir de la présence de piétons ou d’un accident. Par ailleurs, les TIC sont susceptibles de contribuer puissamment à la sécurité des véhicules à moteur, de les rendre plus confortables et plus agréables à conduire.
Loin de toutes ces considérations, l’opérateur multimédia Ooredoo a choisi de traîner son étoile du côté des «Foulées des gazelles algériennes». Une manifestation festive où il est plus ou moins facile de faire dans la séduction, surtout que le lieu est magique : le village africain du Parc zoologique de Ben-Aknoun (Alger). Il a regroupé des centaines de femmes pour une course en allure libre. Encore une histoire de séduction ! Le temps était printanier, le soleil souriait à la jeune nature et l’hiver avait séché ses pleurs. Officiellement, par cette opération de sponsoring, Ooredoo contribue à encourager la pratique sportive auprès de la gent féminine, mais ce n’est pas que pour cela. L’opérateur veut une plus grande visibilité, veut vendre davantage, veut briller et affirmer une présence médiatique.
Sur les réseaux sociaux, l’actualité nationale fait beaucoup de bruit. L’approche de la présidentielle y est pour quelque chose. Un avant-goût de la prochaine campagne électorale. Les internautes iront à la chasse d’images et de vidéos sur des rencontres des candidats avec la population pour la persuader d’aller voter, «bien sûr en masse», ironise un fonctionnaire pour garantir la prospérité du pays et l’éloigner des courants de l’instabilité et de «la main de l’étranger». Ils commenteront les affiches et les gesticulations ponctuées de petits pas de danse bien rythmés sur scène de ces derniers haranguant la foule. Les réseaux sociaux permettent d’être davantage dans l’instant présent et dans le partage des informations. Après l’automobile, les TIC s’invitent dans les débats politiques.

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