Au Maroc, pour l’exemple, un hub des nouvelles technologies de l’information a été crée en 2001. Quelques 600 entreprises sont, depuis, passées entre ses murs. La mécanique y est rodée : chaque année, 30 à 40 sociétés quittent le centre pour s’installer dans des bureaux plus grands et laissent leur place à de nouvelles start-up. Cela, les entreprises algériennes en rêvent.
Le Cyberparc de Sidi Abdellah, un espace intégré dans un projet plus global dans le domaine des TIC, devait fonctionner à plein régime en 2013. Que d’objectifs ratés, puisque le parc dont il est question n’offre pas, pour l’instant du moins, ce à quoi asspiraient ses initiateurs et ceux qui y sont « hébergés ». Le Cyberparc devait, pourtant, constituer un espace approprié pour le développement et la promotion des PME impliquées dans les TIC, d’établissements d’enseignement et de formation, d’instituts de R&D, de groupes de réflexion, de sociétés d’études de marché, de services aux entreprises, d’incubateurs d’entreprises, de centres de conférence,….Ce pôle technologique, c’est un espace réservé à la recherche dans le domaine des technologies de l’information. On y trouve centre d’affaires, hôtel, de grands Open Spaces, des structures connectées à un réseau de fibres optiques, des connexions Wimax, XDSL, FTTX et Wifi, entre autres. Le Cyberparc ne suscite cependant pas l’intérêt des grandes enseignes connues et reconnues dans le monde des TIC et dans l’économie numérique, à l’échelle planétaire. Le Cyberparc est situé dans un site enclavé, ou presque ; la route qui y mène et la signalisation qui va avec, ont été, et le mot n’est pas fort, bricolées. Sidi Abdellah est tombé ainsi en décrépitude, alors que le pays en a, plus que jamais, besoin. Le Cyberparc n’a pas encore atteint une hauteur de vue lui permettant de se comparer aux technoparcs installés dans de nombreux pays, y compris dans des pays en voie de développement. Prenons le cas du Maroc, un pays qui s’est engagé dans une entreprise colossale dédiée à la société de l’information. Tout un hub des nouvelles technologies de l’information a été crée en 2001. Quelques 600 entreprises sont, depuis, passées entre ses murs. La mécanique y est rodée : chaque année, 30 à 40 sociétés quittent le centre pour s’installer dans des bureaux plus grands et laissent leur place à de nouvelles start-up. Cela, les entreprises algériennes en rêvent. Le techoparc marocain s’appuie sur un maillage fin de PME locales : des éditeurs et développeurs web, comme Archelios et Guru Software, des SSII et des intégrateurs, comme Bull Maroc, mais aussi des plateformes de e-commerce, comme exploroasis. Cette aspirante Silicon Valley, dont 80% des membres travaillent dans le secteur des TIC, est intégralement gérée par la Moroccan Information Technopark Company, ou MITC. C’est une entreprise privée reconnue d’utilité publique. Elle offre aux start-up un bouquet de services destiné à faciliter leur lancement. Elle propose des loyers imbattables en centre ville : un peu moins de 4,50 euros le mètre carré (pour des bureaux de 28 mètres carrés) pendant les 18 premiers mois. Aujourd’hui, 1 500 personnes travaillent dans ce hub. Pour amplifier la dynamique dans cet espace technologique, l’association des entreprises du technoparc pousse le gouvernement à créer l’équivalent du Small Business Act américain. Ce texte a favorisé le développement d’un tissu solide de PME dans l’économie américaine. Le Maroc ouvre aussi de nouveaux technoparcs, dont un à Rabat, inauguré en 2010. En Russie, un pays qui se convertit au libéralisme, se met au TIC. A 20 kilomètres au sud de Moscou et depuis décembre 2010, les grues et les camions de chantier sont devenus la norme dans la commune rurale de Skolkovo. Un parc technologique ultramoderne, spécialisé dans les technologies de l’informatique et de la télécommunication pousse au milieu de la campagne. Des géants des TIC s’installent à Skolkovo: Microsoft : la multinationale informatique américaine développe et vend des systèmes d’exploitation et des logiciels. En perte de vitesse, elle a installé à Skolkovo un centre de R&D.Siemens, groupe allemand high tech devrait prochainement installer un pôle de R&D dans le science park de Skolkovo. Le gouvernement russe a promis au groupe des exonérations fiscales. Cisco, entreprise informatique américaine vend du matériel de réseau et des serveurs. Elle a ouvert un centre technologique dans le hub russe mi-2013. IBM, géant américain du matérial informatique, a signé en 2012 un accord de collaboration dans le domaine de la R&D avec cinq sociétés Russes….. Skolkovo est ouverte sur l’extérieur, comme l’est la fédération de Russie aujourd’hui. Les responsables du Cyberparc de Sidi Abdellah devraient s’en inspirer. Un Cyberparc aux normes internationales, les entreprises qui se dérouillent comme elles le peuvent aujourd’hui, ne peuvent qu’en tirer profit.