14 février 2025

Le gouvernement veut bousculer l’ordre des priorités    L’entreprise au cœur de la stratégie industrielle   

travailleurLe gouvernement promet que les choses vont changer, à l’avenir, dans le domaine économique, qui est le nerf vital d’un pays.. Comment ? A l’issu, de la tripartite, cinq groupes de travail ont été mis en place pour identifier l’ensemble des problèmes lié à l’environnent de l’entreprise et les régler. Finalité : mettre en marche une économie disloquée aujourd’hui, sans perdre de vue l’aspect social. Cette dernière question a été également prise en charge. Eclairage.                  
L’Algérie veut mettre de l’ordre dans les entreprises ( tous secteurs confondus)  qui existent et en créer de nouvelles sur de bases solides qui cadrent avec une économie moderne tirer vers le haut par l’économie du savoir et des TIC.  Le pays ambitionne ainsi  de mettre en place une réelle  réindustrialisation de l’Algérie, avec comme levier puissant, l’entreprise, c’est l’objectif central issu de la dernière tripartite.  Selon le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, cet objectif que s’est assigné le gouvernement constitue « la seule manière de valoriser » le potentiel industriel du pays pour   pouvoir créer la richesse et l’emploi durable qui sont les garants de la prospérité. Reconnaissant que cette mission dont l’ensemble des acteurs économiques sont  investis est « difficile » et « complexe », Sellal a estimé que  c’est à ce seul prix que nous pourrons effectivement sortir de ce cercle infernal   de la dépendance des hydrocarbures. C’est la vision de l’Exécutif. Les organisations patronales ont également la leur. Le Forum des chefs d’entreprise (FCE), par exemple, a présenté ses propositions, à l’occasion de cette tripartite  pour la relance du développement économique national à long terme en vue d’assurer la « stabilité » et la « diversification » de  l’économie nationale, et asseoir durablement sa croissance. Le FCE a souligné la nécessité  de reconstruire le dispositif de développement de l’investissement pour l’unifier,  le simplifier, le stabiliser et éliminer les contradictions qu’il renferme. L’organisation patronale a plaidé pour une stratégie visant à assurer  une plus grande visibilité de la politique industrielle et une clarification  du rôle de l’Etat par la définition des secteurs prioritaires dans lesquels celui-ci veut maintenir l’investissement public et l’identification des secteurs  porteurs au développement desquels il souhaite apporter son aide. Assurer effectivement la liberté de l’acte d’investir, constitue pour le FCE une priorité qui ne doit être soumis à aucune autorisation ou agrément. Les avantages accordés à l’investissement doivent être octroyés directement par la loi. Le Forum a appelé les pouvoirs publics à assurer effectivement la  non-discrimination des entreprises nationales selon qu’elles soient de statut  privé ou public. Concernant la problématique du foncier industriel, le FCE a suggéré  d’engager rapidement la réalisation des zones industrielles dont la création a été décidée en 2011 et, dans l’intervalle, prendre les mesures urgentes permettant  d’accroître l’offre et mettre en place un système opérationnel de gestion des zones industrielles.
Réformer le droit économique  
Le Forum a réitéré sa demande pour le rétablissement du crédit à la  consommation pour l’acquisition des biens et des services produits localement.  En matière de réforme du système bancaire et financier, le FCE a préconisé  d’assurer une implication plus grande du secteur privé national dans l’activité bancaire. L’organisation patronale a mis l’accent également sur la nécessité de réformer en profondeur le droit économique algérien et de lever la mesure légale  interdisant l’importation des équipements et matériels d’occasion. Le Forum des chefs d’entreprises ainsi que d’autres organisations patronales connaissent bien  l’environnent dans lequel évolue l’entreprise. Dans une enquête intitulée « Baromètre des chefs d’entreprise » qu’il  a réalisé récemment, le FCE met en avant le fait qu’une série d’obstacles font que le moral des chefs d’entreprises est au plus bas.
Le fait marquant de l’enquête reste « l’indice de confiance » des chefs d’entreprise. C’est une donne essentielle établie sur la base de trois fondamentaux : les perspectives de production, le volume des commandes et le niveau des stocks. L’enquête en question met en évidence une conclusion pas tout à fait bonne : «L’indice de confiance du mois de septembre 2013 est dans le rouge, s’établissant à (-6), soit une baisse d’un point par rapport à juillet », est-il souligné dans l’enquête. Ce résultat découle d’une somme de variations, d’indicateurs, conjugués ou pris séparément. Ainsi, l’indicateur lié au  niveau des commandes, toutes activités économiques confondues, avec -32 de valeur en septembre contre -19 en juillet, est en baisse de treize points et prend la plus faible valeur enregistrée durant ces douze derniers mois, cela traduit  une forte baisse des commandes, note l’enquête. Par ailleurs, l’indicateur des stocks des produits fabriqués affiche des valeurs record sur les douze  derniers mois (+9 en juillet et +10 en septembre), c’est le reflet d’une forte hausse des stocks résultant du recul des ventes, dans certain nombre de secteurs d’activités.
Efficacité  économique et équité sociale 
Des zones un peu  scintillantes cependant dans le tableau élaboré par le FCE :  en effet, l’examen des indicateurs par secteur,  fait ressortir une «amélioration» au niveau de deux secteurs. L’indice des industries agroalimentaires (+3) repasse dans le positif et gagne huit  points par rapport à juillet (-5) et l’indice des services qui se rapproche sensiblement de la zone positive en passant de -21 en juillet à -1 en septembre 2013. C’est un léger progrès, un exploit dans un environnement économique où la confiance est écorchée. La situation est toute autre pour les industries manufacturières et pour le BTPH, pour lesquels on enregistre une évolution à « la baisse » de leurs indices respectifs traduisant « une détérioration » au niveau de ces deux secteurs d’activité, relève l’enquête dont il est question. L’indice des industries (hors industrie agroalimentaire) passe de +3 à -12 respectivement pour juillet et septembre et celui du BTPH passe de +4 à -1 pour la même période. Par ailleurs, le FCE explique l’absence d’enquête en août par les départs en congé pour la majorité des industriels ou des arrêts techniques pour la maintenance des équipements.
Le gouvernement promet que cela va changer, à l’avenir.  Comment ? A l’issu, de la tripartite, cinq groupes de travail ont été mis en place pour identifier l’ensemble des problèmes lié à l’environnent de l’entreprise et les régler. Finalité : mettre en marche une économie disloquée, sans perdre de vue l’aspect social. Cette dernière question a été également prise en charge.Ainsi, un groupe de travail chargé d’élaborer un pacte  économique et social de croissance a été installé, en application des décisions de la dernière tripartite. Il est question  d’élaborer le pacte économique  et social de croissance dans un délai qui ne saurait excéder les trois mois. Le groupe, composé des représentants des trois partenaires et d’experts, se chargera de concevoir la stratégie de développement économique et social  qui cadre avec la politique du gouvernement, tout en se basant sur l’efficacité  économique et « l’équité sociale ».
Le rapport du groupe sera soumis au Premier ministre durant la première  quinzaine du mois de décembre pour être débattu lors de la prochaine tripartite  prévue avant la fin de 2013. Les propositions de son organisation porteront notamment sur l’enrichissement et l’actualisation du pacte économique et social élaboré  en 2006. L’expérience des dernières années sera mise à profit pour élaborer ce  nouveau pacte et assurer un suivi régulier du travail des différents acteurs  participants à cette oeuvre.

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