11 septembre 2024

GeekWeek: L’Algérie numérique dans l’anonymat

geekweekNous commençons cette chronique par une des propositions faites par le Forum des chefs d’entreprise (FCE) lors de la dernière rencontre tripartite 2013. Selon cette structure, il faut moderniser et mettre à niveau le système national d’information économique et social en mettant l’accent sur le suivi des activités économiques du secteur privé national, en travaillant à restreindre le champ de l’informel et des activités non saisies et notamment en privilégiant le recours aux nouvelles technologies de l’information. Les TIC peuvent contribuer, selon eux, à augmenter la part des services, sous toutes leurs formes, y compris administratifs, qui est de 40%. A titre de comparaison, les services représentent entre 60 et 70% du PIB dans des pays comme la Tunisie, le Maroc ou l’Egypte. Elle est supérieure à 70% dans les grands pays développés. Pour les patrons, il est primordial de favoriser le développement de l’internet haut débit et des technologies de l’information et des télécommunications. L’attribution des licences 3G devra permettre de développer des offres d’internet et de transport de données mobiles à haut débit présentes dans presque tous les pays du monde et qui sont un des principaux gisements de croissance du secteur des télécommunications. Mais le fait d’accorder par l’ARPT des zones de couverture différentes à chaque opérateur est inédit ! Le régulateur algérien a inventé «la mobilité restreinte». Concrètement, je suis chez un opérateur X à Alger et dès que je me déplace à Blida ou Boumerdès, je ne bénéficie plus de cette technologie, car elle est assurée par un autre opérateur. Allons nous dans ce cas vers le roaming data national 3G ? Une piste à ne pas exclure. Après des années d’attente, la majorité des Algériens éprouvent une impression d’inachevé, d’imprécision, parfois d’artifice.
Parmi les récents faits d’actualité à retenir aussi le lancement d’une nouvelle plate forme multiservices « MyZala » par le groupe Eepad dont l’objectif est d’apporter une contribution au développement des TIC en Algérie et particulièrement le contenu local et les services à valeur ajoutée. L’atout ce cette technologie, c’est qu’elle est accessible de n’importe quel fournisseur d’accès. La nouvelle stratégie de développement de l’Eepad est basée sur l’association du hardware, du software et des services (HSS). Ainsi, la bataille à gagner est celle du contenu et non plus du simple accès par un assemblage de tuyaux. Ces offres viennent dans un contexte de lancement de la 3G en Algérie. Dans le monde, on observe des tendances lourdes : forte poussée de la vidéo sur Internet, augmentation du temps passé en ligne, succès des contenus autoproduits et personnalisation de la consommation. En effet, le web est le lieu d’une féroce bataille autour du contenu. La plateforme « My Zala » confirme que nous vivons une nouvelle évolution des usages de l’Internet.
Au niveau international, les entreprises sont sur une autre orbite et songent à définir une stratégie de présence sur les réseaux sociaux. Avec l’avènement du web 2.0 et des millions d’utilisateurs chaque jour, la nécessité d’être présent sur les réseaux sociaux est incontestable. Pour être efficace, la communication ne doit plus se limiter uniquement à un site web. Ainsi, elles ont le pouvoir de toucher un public de plus en plus large, dans le monde entier, et à tout moment. De véritables eldorados du marketing, à condition d’en maîtriser les codes et de ne jamais perdre de vue ses objectifs business. Des outils d’amplification et de viralisation pour prolonger l’expérience client au delà des campagnes médias. En Algérie, on en est encore à tenter de moderniser l’administration, tous secteurs confondus, en particulier celle qui concerne directement le citoyen et de sortir de l’anonymat l’Algérie numérique avec des sites web, des portails, des blogs et la promotion du (.dz).

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