Dans chaque rencontre internationale où il y a le mot ‘Internet’, il est toujours prévu une session ‘youth’. Que ce soit à l’IUT, l’Unicef, PNUD, les IGF et autres rencontres internationales, les jeunes sont toujours convoqués et toujours avec des connotations de « ils n’ont pas compris ». Et le Arab Internet Governance Forum -AIGF- n’y a pas échappé. Une session intitulé « Internet et Jeunesse » était programmée où les panelistes et les participants aux cheveux grisonnant regardaient, les jeunes, à travers leurs yeux en se posant la question de savoir ce que veut et peut faire cette jeunesse qui a apprivoisé l’Internet et tous les devices qui vont avec. Et dire que pour beaucoup, un jeune c’est un individu décérébré, c’est-à-dire illettré car il n’aime pas lire, il ne s’intéresse pas à la culture… et en plus, il est irresponsable car sur internet, il se met en danger et met en danger autrui. Il y a dans la zone Mena – Moyen-Orient et Afrique du Nord- quelques 40% de la population qui a entre 16 et 36 années et qui a appris, compris et utilise à longueur de journée le monde virtuel et ses pratiques numériques. Pour les jeunes, Internet est le média de la communication par excellence. Son image positive, son utilisation intensive en font un support privilégié. Toutefois, le Net ne révolutionne pas les activités privilégiées des jeunes : les enfants jouent, les adolescents écoutent de la musique, passent beaucoup de leur temps libre en compagnie de leurs copains et copines. Pour peu que l’on ne confonde pas lecture et livre, on découvrira que grâce à l’Internet et aux réseaux sociaux les adolescents se sont mis à lire plus que jamais et à écrire. Ces «digital natives» ne savent peut être pas daté l’arrivée de l’Internet, même si beaucoup d’entre eux pensent qu’il a toujours existé, mais ils savent ce qu’ils veulent et le font savoir. L’Internet offre à la jeunesse une liberté d’expression et de création inégalée.