Il a sorti 220 millions d’euros d’allocations diverses liées à la période où il développait sur ces plates-formes, en plus de la gamme Lumia. Ses résultats ont également été grandement affectés par les différents plans sociaux et les restructurations qui ont coûté au total 800 millions d’euros. Parmi lesquels la fermeture du centre « R & D » d’Ulm, en Allemagne et celle prévue de l’usine de Salo, en Finlande, encore en négociations.
Décidément, Nokia patauge encore dans la situation de transition née de l’accord avec Microsoft et peine à prendre ou plutôt à reprendre son envol dans un marché des appareils mobiles où elle fait grise mine. Les résultats imputables au deuxième trimestre de 2012, publiés dans un rapport préliminaire le 19 juillet dernier, affichent des provisions de trésorerie trop assujetties à des passifs qui effritent ses marges opérationnelles de 9%. Même si cette dernière, en cours de reconstitution à un peu plus de 4 milliards, peut lui permettre de tenir le cap. Ce passif a pour nom Symbian et MeeGo pour lesquels Nokia continue encore à payer. Il a sorti 220 millions d’euros d’allocations diverses liées à la période où il développait sur ces plates-formes, en plus de la gamme Lumia. Ses résultats ont également été grandement affectés par les différents plans sociaux et les restructurations qui ont coûté au total 800 millions d’euros. Parmi lesquels la fermeture du centre « R & D » d’Ulm, en Allemagne et celle prévue de l’usine de Salo, en Finlande, encore en négociations. En termes de chiffre d’affaires, la division « téléphones et services » chute de 5% même s’il écrit avoir vendu en un trimestre 73 millions d’unités. Commentant les résultats du 2e trimestre, Stephen Elop, PDG Nokia, a déclaré que « Nokia continue de prendre les mesures nécessaires pour gérer cette période de transition ». « Nous sommes déterminés à renforcer notre compétitivité, à améliorer notre modèle d’exploitation et à gérer soigneusement nos ressources financières.
Nous avons livré quatre millions de smartphones Lumia et nous prévoyons de fournir des mises à jour des produits actuels sur Lumia, bien au-delà du lancement de Windows Phone 8 », poursuit-il. Néanmoins, ça reste très difficile pour Nokia de retrouver une position qui conforterait non seulement son statut de « leadership » mais surtout de justifier un accord que des analystes commencent de plus en plus à décrier. Windows Phone est-il réellement la planche de salut de Nokia ?
Un article dans le journal économique les Echos revenait sur cette question en écrivant qu’« en décidant d’utiliser Windows Phone comme la principale plate-forme du fabricant finlandais – au détriment de Symbian -, le dirigeant [PDG de Nokia] espérait créer un véritable électrochoc, misant sur les immenses ressources technologiques et financières de Microsoft. Théoriquement, l’alliance avait tout pour réussir, tant les intérêts des deux acteurs, à la peine sur le marché en pleine croissance de la mobilité, étaient convergents. Mais, aujourd’hui, le bilan est négatif pour le finlandais.
Nokia paie des royalties à Microsoft pour utiliser son système d’exploitation et s’engage dans un partenariat exclusif – il n’utilise aucun autre système d’exploitation que celui de Microsoft. Certes, il reçoit aussi des subsides de Microsoft pour l’aider à développer des nouveaux services, mais le géant américain garde la liberté de licencier Windows Phone à d’autres marques. Ce sera d’ailleurs le cas sur la prochaine version de Windows, Windows Phone 8, que HTC, Samsung ou encore Huawei proposeront sur leurs terminaux. L’arrivée de WP8 cet automne illustre d’ailleurs le déséquilibre entre les deux géants : la nouvelle version conçue par Microsoft ne sera pas rétrocompatible avec la gamme Lumia existante. De quoi refroidir les actuels détenteurs de Lumia et surtout risquer de décaler de nombreux achats d’utilisateurs souhaitant attendre WP8 ». Ce qui repose l’autre question de savoir si Nokia ne devrait pas revoir sa copie…