17 février 2025

Biskra, du Wi-Fi sous les palmiers

12 000 comptes Internet sont actifs à ce jour dans les 17 communes affiliées à la division de Biskra-centre [?] Des chiffres en constante hausse avec une croissance avoisinant les 4 000 abonnements depuis janvier 2011
En cette rentrée scolaire et sociale, la ville de Biskra a manifestement du mal à reprendre le chemin de l’activité et la chaleur caniculaire y est surement pour quelque chose. Entre midi et 16 heures, pas un chat dehors ! Et les rares commerces encore en activité sont des épiceries de quartier et surtout des cybercafés qui, comme pour narguer les cafés maures d’à côté, affichent  tous « complet ». Certes, la climatisation y va de sa contribution mais ce que l’on retiendra surtout, c’est que chaleur ou pas, avec Internet, les Biskris ne transigent pas ! Selon les autorités locales en charge des télécommunications, on se rend vite compte de l’ampleur du phénomène lorsque on nous  apprend que rien que pour la région de Biskra, ce sont près de 12 000 comptes Internet qui sont actifs à ce jour dans les 17 communes affiliées à la division de Biskra-centre. Les  16 communes restantes dépendent, elles, de la division de Tolga. Des chiffres en constante hausse avec une croissance avoisinant les 4 000 abonnements depuis janvier 2011. L’engouement des nouveaux internautes et les promotions proposées ont largement contribué à ce succès. On dénote tout de même qu’une forte proportion de ces abonnements va au bénéfice des accès professionnels et autres structures publiques officielles. A titre d’exemple, le secteur de l’éducation nationale a permis, grâce à la convention signée avec le  ministère de la Poste et des TIC, d’équiper la quasi-totalité des lycées et autres collèges de la ville en connexion Internet. Durant le mois d’août dernier, ce fut au tour des écoles primaires de bénéficier de  cette couverture en plus  d’équipements informatiques adéquats.
Le ministère de l’Enseignement supérieur ne déroge pas à la règle, car en plus de la couverture Internet déjà existante à la faculté Mohamed Khider, les résidences  universitaires ont toutes pu en être équipées.  Dernière en date, la cité universitaire de la commune de Chetma qui offre depuis un mois un réseau fonctionnel. Mais l’enjeu crucial dans la ville de Biskra reste la lutte contre la sectorisation et l’iniquité dans la distribution du réseau Internet. En effet, il existe des  communes rurales, dont Mchounech et Zaatcha, qui n’ont -jusqu’à présent- pas de réseau téléphonique fixe. Et pour cause, l’investissement de sommes colossales dans l’installation d’un tel réseau ne pourrait être rentabilisé vu la trop faible densité de population et donc d’éventuels clients souscripteurs à un  abonnement. Un système de « débrouillage » est tant bien que mal initié, ce dernier, signé dans le cadre d’une convention entre le ministère de la Poste et des TIC et celui de la Jeunesse et des Sports aura pour but d’offrir au minimum un relais Internet par commune qui sera  situé dans les maisons de jeunes. Un débit peu conséquent, des relais qui se font rares, les jeunes Biskris de ces localités environnantes auront bien du mal à s’initier aux nouvelles technologies, ce qui fait craindre une fracture numérique  au sein des habitants d’une même ville. Et question débit, les Biskris du centre-ville ne sont pas mieux lotis. Les pannes trop fréquentes et trop longues à leur goût font désormais partie du paysage virtuel. Le fournisseur d’accès nous assure que dans la majorité des cas, le problème ne relève pas de ses compétences. On nous promettra tout de même des jours meilleurs avec le très prochain remplacement du réseau actuel par de la fibre optique.

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